L’École de peinture de Poto-Poto prend possession de ses locaux réhabilités par la Fondation Brasco

Vendredi 6 Juin 2014 - 19:51

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Lieu mythique de l’histoire picturale du Congo, l’École de peinture de Poto-Poto a fait peau neuve avec de nouvelles installations et une galerie rénovée. La réhabilitation des lieux est l’œuvre de la Fondation Brasco, qui a remis officiellement ces ouvrages au ministère de la Culture et des Arts, représenté à la cérémonie par Célestin Akoulafoua, directeur de cabinet du ministre. Y prenaient également part le directeur de l’usine Brasco et son épouse Valérie Siegenthaler, principale artisane du projet

Après avoir été chaleureusement remercié par Jean Bruno Obambi, représentant du directeur de l’École de peinture de Poto-Poto, empêché, le président de la Fondation Brasco, Joseph Niama, également secrétaire général de la société Brasco, a souligné que pour lui et de nombreux touristes de passage au Congo, Brazzaville pouvait légitimement s’enorgueillir de deux choses : l’École de peinture de Poto-Poto qui leur offre son hospitalité et ses charmes envoûtants, et les bières Primus et Ngok, des boissons aux senteurs et aux couleurs locales qui font désormais partie de l’identité brazzavilloise.

En effet, depuis le milieu des années cinquante, s’est développée dans ce lieu une tradition picturale qui a fait des émules dans certaines capitales africaines et qui, de génération en génération, s’est affirmée, elle aussi, comme une marque identitaire : les peintres de Poto-Poto sont des références à travers le monde. Leurs œuvres servent aujourd’hui de passeports à la culture congolaise.

La Fondation Brasco, qui déploie ses actions dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’environnement, en appui à la politique du gouvernement de lutte contre la pauvreté et pour l’amélioration des conditions de vie des populations, a aujourd’hui voulu s’investir dans le domaine de la culture. En décidant d’intervenir sur le mythique et historique site de l’École de peinture de Poto-Poto, la Fondation Brasco a voulu se rapprocher, comme jamais auparavant, de ces brasseurs de rêves que sont les artistes.

« Nous avons voulu assister, aussi modestement que possible, ces hommes et ces femmes qui donnent des couleurs et du rythme à notre existence. En effet, la Fondation Brasco, toujours à l’écoute des consommateurs de ses produits, a entendu le cri du cœur des artistes de l’École de peinture de Poto-Poto et a essayé d’apporter sa touche pour redonner un tant soit peu de lustre à ce patrimoine qui est un des fleurons de la vie culturelle de notre pays », a expliqué Joseph Niama.

Le rôle de Valérie Siegenthaler salué

Joseph Niama a exprimé la reconnaissance de la fondation à Valérie Siegenthaler, à l’origine de cette œuvre. Pour la petite histoire, c’est l’épouse du directeur de l’usine de Brazzaville qui, revenant visiter l’École de peinture de Poto-Poto, s’est souvenue des charmes luxuriants qu’offraient ces lieux il y a quelques années. Les échanges avec les artistes l’ont amenée à solliciter la Fondation Brasco qui n’a pas hésité à répondre à cet appel. « Valérie a donc dirigé ces travaux de restauration en bonne collaboration avec le directeur de l’école, Balou Tchicaya, qui n’a ménagé aucun effort pour faire aboutir l’œuvre entreprise », a-t-il souligné.

Les travaux, confiés à la société Sthic après appel d’offres, ont duré six mois, et ont abouti à la construction d’un nouveau hangar (une paillote) servant d’atelier ; l’installation de deux bâches à eau en plastique d’une contenance totale de deux mille litres ; l’installation d’un suppresseur sécurisé ; la réfection du bloc sanitaire et de la toiture ; la réfection du plafond de la galerie d’exposition et le traitement antitermites et vers des murs, portes et fenêtres ; la réhabilitation du circuit électrique et de l’éclairage du site, de la voûte et du hangar, désormais dotés de ventilateurs ; une dotation en matériel de peinture d’une valeur de cinq millions FCFA.

Remerciant le ministre de la Culture et des Arts qui les a autorisés à intervenir sur le site, le président de la Fondation Brasco a ajouté une mention particulière pour les peintres qui ont respecté le cahier de charges et ont apporté un soin particulier au nettoyage des toiles : une manière de donner les raisons d’espérer que le modeste investissement réalisé par la Fondation Brasco sera capitalisé à souhait. Il a conclu en souhaitant que le partenariat entre les brasseurs de bières et les brasseurs de rêves se développe au Congo, pour le bien de la culture et le bonheur des artistes.

Le ministère de la Culture et des Arts reconnaissant

Emma Mireille Opa-Elion, directrice générale du Livre et de la Lecture publique, a, au nom du ministre de la Culture et des Arts, remercié la Fondation Brasco de son intervention à l’École de peinture de Poto-Poto : « Ce geste nous va droit au cœur et nous pensons que le partenariat Brasco-ministère de la Culture et des Arts ne fait que commencer, parce que la Primus reste la bière du pays et l’École de peinture de Poto-Poto est la seule grande école de peinture du pays. »

Au terme de la cérémonie, Jacques Iloki, artiste et vice-président de l’Association des peintres de Poto-Poto, a dit la joie des artistes pour cette réalisation. « Il est rare, de nos jours, de voir des gens penser aux autres : tout le monde pense à son pain. La Brasco nous a permis de nous nourrir, et nous, à notre tour, allons nourrir nos familles. »

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le président de la Fondation Brasco, Joseph Niama (© Désiré Kinzenguélé). Photo 2 : Le directeur de cabinet du ministre de la Culture et des Arts, Valérie Siegenthaler et Joseph Niama attendant de recevoir les tableaux des artistes-peintres (© Désiré Kinzenguélé). Photo 3 : Les peintres de Poto-Poto tenant les tableaux destinés à la Fondation Brasco en remerciement de son action (© Désiré Kinzenguélé). Photo 4 : Photo de famille à l'issue de la cérémonie (© Désiré Kinzenguélé).