Les griots de Pointe-Noire offrent une soirée riche en couleurs

La Nuit des griots, organisée par le Cercle culturel pour enfants (CCE) et le Carrefour d’échanges et de promotion en art et culture, s’est tenue sur le thème : « Musique et éducation », le but étant de redonner à l’art sa pureté et de le débarrasser de tout contenu ordurier.

Pendant près de quatre heures, conteurs, griots, comédiens se sont succédé sur le podium pour égayer le public, chacun dans son style de prédilection. En entracte, un ballet, emmené par le chorégraphe Kim, a exécuté un numéro de percussion.

Pour ouvrir le bal, les enfants ont chanté l’hymne du CCE avant de revenir sur scène plus tard pour interpréter la pièce de théâtre La justice animale écrite par Kazis Nzenzé et inspirée de la toile du peintre Samuel Matoko. La jeune conteuse Helda Pamphile du CCE a dit le conte Le Diable et le paysan. Auparavant, les griots Claude Miawa et Flad Diamoneka sont montés sur scène pour dérouler leur répertoire chacun dans son style caractéristique fait de chansons éducatives où la morale joue un rôle prépondérant.

Le conteur Didier Ongali Lembili n’a pas raté sa sortie tout comme l’humoriste Duce et ses histoires à la fois insolites et burlesques, dans un mélange de français et de langues vernaculaires.

Cette année, le CCE a organisé un jeu-concours en deux catégories, adultes et enfants, pour récompenser la perspicacité du public qui avait à répondre à des questions se rapportant au sport et à la musique. Les lauréats ont reçu de l’Espace culturel Nzo Buku, le sponsor du concours, des livres et des fournitures scolaires. Les prestations des musiciens Kaly Djatou et Christian Ouissyka ont clôturé la soirée.

La curiosité de cette septième édition a été l’introduction de la rubrique D14 ou Découverte, qui met en vedette un artiste en devenir. Le peintre Massein Mbongolo a ouvert cette rubrique en exposant et expliquant à l'assistance ses toiles.

Pour témoigner sa reconnaissance à l’association Yidika représentée par Aurelie et Charly, le CCE leur a remis un diplôme. Une distinction qui a échu aussi à Léa Pottier, également remerciée par l’espace.

Une minute de silence a été observée en hommage à Papa Bouela, virtuose de la sanza, décédé il y a quelques jours à Pointe-Noire. Le septuagénaire a longtemps animé la Nuit des griots de son style appelé « la politique de la grenouille », obligée de sauter pour manger.

Autour du barbecue de Nestha et de rafraîchissements, le public a passé dans la bonne humeur une agréable soirée avec le désir de recommencer pour la huitième édition, en 2015.