Les immortelles chansons d’Afrique : « Bané » d’Oliver GomaJeudi 14 Mai 2020 - 15:54 Oliver Ngoma est classé parmi les pionniers du zouk africain. Avec sa chanson « Bané », il a construit un vaste empire de célébrité.
Chanté en langues Nzabi et Punu, le morceau dit en substance : « Suivez bien mes sages conseils, mes enfants, allez à l’école, étudier, car votre réussite en dépend. Le jour viendra où je quitterai cette terre. On vous ravira certainement les biens que j’aurai laissés ». A sa sortie, le succès n’est pas au rendez-vous. C’est feu Giles Obringer qui s’est fait l’écho de cette chanson en la jouant chaque jour lors de son émission « Canal tropical », devenue aujourd’hui « Couleurs tropicales », animée par Claudy Siar sur Radio France Internationale. Après Obringer, c’est la radio Africa n°1 qui la diffusait plus de quatre fois par jour. Il faut dire que ces deux médias ont largement contribué à la promotion de ce titre avant de devenir un hit. Ce disque a enflammé des pistes de danse et est l’une des plus grosses ventes de l’histoire de la musique africaine. Si Oliver Ngoma avait l’habitude d’enchanter ses fans avec ce tube, le 15 juin 2010 au gymnase Omar Bongo, le contraire se produisit. Des milliers de personnes, fans, amis, artistes et collègues de travail éplorés lui avaient rendu un dernier hommage à travers ce morceau. L’émotion était reine, les larmes coulaient des yeux en réalisant les paroles de cette chanson qui résonnaient comme un testament. Oliver Ngoma reste à ce jour le roi de l’afro zouk. Né le 23 mars 1959 à Mayumba au Gabon, il décède le 7 juin 2010 à 51 ans. Il démarre véritablement sa carrière à la fin des années 70 au sein du groupe « Black Gold » qu’il crée et qui se nomme plus tard « Banowita ». Il a fait ses premiers pas dans l’orchestre du Lycée Technique, Capo Sound. En 1977, il intègre Les Kounabéli jusqu’en 1981 où il entame sa carrière solo. En 1988, il se rend en France pour un stage. C’est à cette période qu’il entreprend la recherche d’un arrangeur. Son premier choix se porte vers François Ngwa. C’est son ami Bonos Moussavou qui le conduit auprès du musicien congolais de Brazzaville, Clay Mavoungou. Ce dernier les emmen vers Manu Lima. Cela a été une rencontre providentielle. Frédéric Mafina Légendes et crédits photo :Pochette de l'album Notification:Non |