Les immortelles chansons d’Afrique : « Diva » de Koffi OlomideVendredi 21 Août 2020 - 13:41 Avec sa rumba soukous love et une voix suave, Koffi Olomidé s’est attiré, au fil des années, une foule de fans. Dans son riche répertoire musical, « Diva » occupe une place de choix.
« Diva bien aimée, laisse-moi t’aimer. Yoka nzembo na ngai ya bolingo. Kolula éléki ékomi kokoma lisumu. Mosuni ya moto soki baliaka bileyi, nako koma cannibale Nzambé alibisa ngai, nalia oyo yayo po yo na ngai tokoma mosuni moko, lokola mama na bébé nayé na zémi. Oh yo Diva, longwaka nanu na mpongui, fungola motéma na moto oyo alingui yo koléka nioso tout. Nini oyo osali ngai bolingo ékomi kokabola ngai makila, moléma. ». En français, on peut comprendre : « Diva bien aimée, laisse-moi t’aimer, écoute ma chanson d’amour. Mon amour pour toi déborde tellement que cela devient un péché. S’il était permis de manger de la chair humaine, je serais cannibale, que Dieu m’en pardonne, je mangerais ta chair pour que toi et moi devenions une seule chair comme une femme enceinte l’est avec son bébé. Oh Diva, réveille-toi enfin de ton sommeil, ouvre ton cœur à celui qui t’aime plus que tout. Que m’as-tu fait pour que l’amour arrive à scinder mon sang avec mon âme ». Ces paroles sont ponctuées par la guitare solo de Zangui Poli Kounda, dit Béniko Popolipo. Le rythme mélodique est soutenu par la batterie de Meridjo, la percussion de Didier Boluwé, la tumba de Mandjeku. Arrangé par Béniko, l’album a connu la participation de Josky Kiamboukouta, Défao, Débaba et Carlyto en chœur. Kiki Ewing y assure l’animation et Roland Leclerco en est l’ingénieur de son. Il faut dire qu’avec la collaboration de ces artistes, cet opus mettait déjà en lumière la vision de Koffi Olomidé de fusionner plusieurs styles des artistes et orchestres kinois en vogue. C’est sans doute l’un des secrets de sa réussite vers la voie de la gloire. Il naquit le 13 août 1956 à Kissangani, avec comme nom à l’Etat civil, Antoine Agbepa Mumba. Il est compté parmi les artistes africains les plus prolifiques dans le gotha musical. Il est venu à la musique comme parolier. Encouragé à chanter par Emeneya, il ne laissera plus jamais le micro. En 1986, il crée le quartier Latin. Deux ans après, il est plébiscité meilleur auteur-compositeur du Zaïre. Il a su représenter la musique congolaise au-delà des frontières et a côtoyé les grandes références de la musique africaine et occidentale.
Frédéric Mafina Légendes et crédits photo :Pochette Notification:Non |