Liberté de la presse : Olpa condamne l’interpellation de trois journalistes

Jeudi 1 Septembre 2022 - 15:30

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L'ONG exhorte le commissaire provincial de la police à sensibiliser les agents de l’ordre à la protection du personnel des médias et de leur matériel dans le cadre de leur travail.

L’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa) condamne l’interpellation de Jojo Jibikilayi, Achede Milantesa et Emmanuel Tujibikila, respectivement journaliste et cameramen dans les magazines d’informations générales diffusés sur plusieurs chaînes de télévision émettant à Kinshasa dont Journal de la ville, Réalités plus et Pas de complexe.

Dans son communiqué du 31 août, l'ONG fait savoir que ces professionnels des médias ont été interpellés, le 29 août, par la police, à la place Rond-point Ngaba, alors qu’ils effectuaient un reportage sur un rassemblement des jeunes du parti politique Alliance pour le changement (AC) de l’ancien président du parti présidentiel, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Jean-Marc Kabund-a-Kabund.

Confondus aux membres de l'AC

L’Olpa note que les trois journalistes ont été conduits au commissariat urbain du district de Mont-Amba, dans la commune de Matete, où ils ont été auditionnés par un officier de police judiciaire, qui les a accusés d’être membres du parti politique AC, avant d’être placés en détention. « La police a exigé un paiement de dix dollars américains à chaque journaliste pour être traité avec dignité au cachot », a regretté cette organisation. Et d’indiquer que Jojo Jibikilayi a pu être relaxé tard dans la nuit du 29 août, alors qu’Achede Milantesa et Emmanuel Tujibikila ont recouvré leur liberté, le 30 août, à midi. Et leurs effets confisqués (camera, téléphones et autres effets) ont été restitués.

Tout en condamnant vigoureusement cette interpellation des professionnels de la presse en plein exercice de leur métier, Olpa note qu’il s’agit manifestement d’une violation de la liberté de la presse garantie par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’Homme. Jean-Marc Kabund-a-Kabund, rappelle-t-on, est actuellement incarcéré à la prison centrale de Makala pour outrage au chef de l’Etat. Lors de cette manifestation, ses partisans réclamaient l’assignation en résidence surveillée de leur président conformément à la décision de la Cour de cassation.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

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