Libye : l'ONU appelle les Libyens à une résistance contre le terrorisme

La décapitation de 21 Égyptiens chrétiens coptes par l’Etat islamique et d’autres attaques djihadistes en Libye, ont motivé l’appel du diplomate onusien. « Le meurtre brutal de ces hommes et l'épouvantable tentative pour le justifier et le glorifier dans une vidéo devraient être fermement condamnés par tous, et en particulier par le peuple libyen qui devrait résister aux exhortations des groupes takfiris. L'assassinat de prisonniers ou d'otages est interdit par le droit international et la loi islamique.», a déclaré le Haut-Commissaire dans un communiqué.  

Pour Zeid Ra’ad Al Hussein, ces attaques d’ordre religieux, ethnique, racial ou politique, ne visent qu’à diviser le peuple libyen, provoquant l’effondrement de l’État.  « Lors d'un incident survenu en décembre l'an passé, les corps de trois membres d'une famille chrétienne copte avaient été retrouvés à Syrte. Des églises et d'autres sites religieux ont aussi été attaqués en Libye au cours des trois dernières années. », a-t- il regretté.

En outre, un rapport onusien sur les droits de l’homme publié la semaine dernière, parlait d’une violence aveugle visant « les civils en général et des groupes spécifiques en particulier, y compris les chrétiens coptes, d'autres minorités, les migrants, les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme. » Le week-end dernier, le directeur d’un groupe de défense des droits de l'homme, the National Commission for Human Rights, Hadi Ben Taleb, et l'un des membres de son conseil, ont été kidnappés par le groupe armé al-Sa'dawi à Tripoli.

L’Égypte sollicite une résolution de l’ONU  

Depuis le raid de l’aviation égyptienne contre les positions de l’EI en Libye le 15 février dernier, le président Abdel Fattah al-Sissi se positionne au premier rang de la communauté internationale, demandant à l’ONU d’intervenir militairement dans ce pays. 

L’Egypte entend obtenir du Conseil de sécurité de l’ONU, une résolution permettant la formation d’une force internationale pour mettre fin à cette anarchie en Libye. Pour le chef d’Etat Al-Sissi, la communauté internationale doit agir vite. « Oui il n’y a pas d’autre choix. En prenant en compte le fait que le peuple libyen soit d’accord et nous appelle pour agir pour rétablir la sécurité et la stabilité », a confié à la presse le président Sissi.

Le chaos qui règne en Libye ne menace pas seulement l'Égypte, mais toute la région ainsi que l'Europe, a estimé le numéro 1 égyptien. Après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, le pays est plongé dans une anarchie sans précédent. La Libye dispose aujourd’hui de deux gouvernements et de deux parlements parallèles.