Littérature : « Rescapée », premier livre de Keliel Tchibota

Vendredi 29 Novembre 2024 - 9:14

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Récit émouvant et captivant inspiré du parcours personnel de l’auteure,  « Rescapée » offre un message d’authenticité et de résilience. Ce livre est un appel lancé aux femmes pour résister face aux maux qu'elles subissent, à écouter leur cœur et à ne jamais abandonner leurs aspirations personnelles même quand les circonstances semblent les étouffer.

Keliel Tchibota, née à Pointe-Noire, est titulaire d’un baccalauréat littéraire et d’une licence en ressources humaines. Son parcours professionnel dans divers secteurs lui a permis d’acquérir une expérience enrichie. Assistante de direction à UCAC-ICA, elle est aujourd’hui fondatrice d’une agence événementielle "Céleste Joy", spécialisée dans l’organisation des manifestations publiques et privées.

"Rescapée", son tout premier livre, est un récit émouvant qui met en lumière le parcours d’une femme, Ella, enfermée dans une prison dorée, c’est-à-dire un mariage qui impose des contraintes oppressantes. Bien que cette prison semble dorée, elle devient pour Ella un espace de lutte pour retrouver la liberté intérieure et son épanouissement personnel. C'est une invite à surmonter les obstacles, à oser au-delà des attentes sociales et des sacrifices exigés au nom de l’amour. L’auteure s’est inspirée des réalités quotidiennes des femmes qui, trop souvent, s’effacent ou se sacrifient pour répondre aux exigences de l’extérieur, en laissant leurs propres convictions et passions. 

L’écriture est pour la jeune écrivaine un exutoire et un combat lui permettant de faire une sorte de catharsis par rapport à ce qu’elle vit dans la société. Cela devient pour elle un lieu de refuge, une sorte de soulagement contre les maux de ce monde ; un moyen de dépasser et de surpasser, de vivre comme dans un autre monde, car ses écrits sont le reflet de certains sentiments intimes qu’elle n’a pu traduire par la parole. « C’est un moyen d’exprimer des émotions et des pensées qui ne trouvent pas toujours les mots pour décrire dans la vie quotidienne. C’est aussi une manière pour moi de faire face à certaines réalités et d’aborder des sujets qui me tiennent à cœur », a-t-elle déclaré.

En tant qu’écrivaine, elle s’inspire profondément des expériences et des luttes personnelles de la vie. La jeune auteure congolaise est particulièrement touchée par des histoires de résilience, de transformation, de la quête de soi. Ses thèmes de réflexion incluent la recherche de la liberté, le sacrifice, l’amour et la réinvention. « Je crois fermement qu’à un moment donné de notre vie, nous devons faire face à des choix qui redéfinissent qui nous sommes et ce que nous voulons devenir. Les thématiques que j’aborde concernent ma propre lutte pour la vie pour se libérer des contraintes imposées par la société. A travers mes écrits, je cherche non seulement à me libérer, mais aussi à encourager la réflexion chez d’autres, à susciter des émotions et des questionnements sur les enjeux de la vie », a-t-elle fait savoir.

La jeune auteure a, par ailleurs, indiqué que la littérature congolaise continue de marquer d’année en année non seulement ici au pays, mais au-delà des frontières. Elle est l’une des plus belles, des plus prestigieuses, avec des grands noms qui sont restés gravés dans la littérature mondiale. C’est une littérature d’une grande richesse avec des noms comme Alain Mabankou, et bien d’autres qui tiennent aujourd’hui le haut de l’affiche au sein de l’espace francophone. Le spectre est très large et continue de s’étirer. Elle inclut des poètes, des dramaturges, des romanciers souvent jeunes dont certains n’hésitent pas à sortir des sentiers battus pour écrire dans les langues nationales.

Cissé Dimi

Légendes et crédits photo : 

La couverture de l'ouvrage/DR

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