Livre : présentation-dédicace des nouveaux ouvrages d’Emile Gankama

Samedi 13 Janvier 2024 - 14:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’écrivain congolais Emile Gankama a eu le réel plaisir de réunir, le 12 janvier, à la librairie Les manguiers, amoureux et amateurs des belles lettres autour de ses derniers ouvrages, notamment une autobiographie « A la vie bel hommage » et un roman « La cité d’attache du vieux port » parus en septembre dernier.

Dans « A la vie bel hommage », publié aux éditions Les Lettres Mouchetées, l’auteur fait la genèse de son parcours, depuis le berceau de son enfance avec sa famille et sa communauté dans le petit village d’Inta, dans le département des Plateaux, jusqu’à aujourd’hui. En 207 pages, Emile Gankama, directeur des Rédactions aux Dépêches de Brazzaville et docteur en Sociologie, remonte le temps et invite le lecteur à mieux le connaître.

« A la vie bel hommage » est certes une autobiographie, mais pas rigoureuse et uniquement centrée sur l’auteur comme l’a pu le reconnaître le Pr André-Patient Bokiba dans son intervention durant la cérémonie littéraire. A en croire ses propos, « le personnage central c’est bien sûr Emile Gankama. Mais quand vous lisez ce récit, vous verrez que dans une sorte de générosité et de pudeur, il ne parle pas que de lui. Il parle aussi d’autres personnages, au point où la première séquence de ces vingt-cinq titres s’intitule La joie de Marie et Julienne ».

En effet, dans cet ouvrage, Emile Gankama brosse des portraits touchants, ausculte la valeur des personnes rencontrées sur son chemin et leur apport pour ce qu’il est devenu aujourd’hui. Figurant parmi les personnages honorés dans cet ouvrage, l’écrivain Valentin Oko, directeur de la Presse présidentielle et ami de longue date de l’auteur, a fait un témoignage sur la naissance de ce livre ainsi que ses différentes aventures d’enfance désormais immortalisées et léguées à la postérité.

Pour le Pr André-Patient Bokiba, cet ouvrage est une véritable école de la vie. En mettant en avant son parcours du village à la ville, l’auteur rend hommage à la construction de l'existence. « Ce livre est exemplaire parce qu'il raconte notre parcours à nous tous. Progresser étape par étape, avancer, reculer, échouer, reprendre, etc. », a-t-il souligné.

Un fait marque en parcourant cette autobiographie. Tout en touchant du doigt différentes problématiques de notre temps, l’auteur use de beaucoup d’humour pour décrire les faits. « Moi, j'ai beaucoup rigolé. Je ne m'attendais pas à ça parce que les articles que vous écrivez dans les Dépêches, c'est plutôt sérieux. Mais là vous nous avez fait voyager de la ville au village, du village à la ville avec beaucoup d'humour », a noté l’écrivain congolais Obambé Gakosso.

Au-delà de cette finesse à peindre la réalité, quelquefois avec humour, Emile Gankama est avant tout un fin observateur. Un trait de caractère qui a nourri la trame de son dernier roman « La cité d’attache du vieux port » paru aux éditions L'Harmattan. L’intrigue de 124 pages expose une déroutante histoire d'amour dans la cité d’Essana, liant l'étudiant Rody, la lycéenne Dallia et Filos, le haut fonctionnaire affable. L'idylle entre les trois protagonistes se termine par la naissance d'Adèle. Témoin irrévocable de ces rendez-vous manqués que la vie réserve aux humains au détour de leurs parcours, Adèle est à la recherche de son vrai père car, dans ce mélodrame, la question de sa filiation reste posée…  « En lisant ce roman, on peut se dire pourquoi on n'améliore pas ceci.  Et qu'est-ce qui nous gêne pour aller de ce côté-là ? Parce que justement, dans la description, ce ne sont que des choses vécues, que ce soit ici sur place au Congo, que ce soit dans mes rencontres ailleurs. J'essaie d'alerter un peu sur les dysfonctionnements, sur le fait qu'il y a plein de choses qui pourraient évoluer autrement, mais pas avec l’apport d'une seule personne, mais peut-être celui de nous tous dans une certaine mesure. La cité d'attache du vieux port n'est pas très loin de mon autre roman La ville aux âmes ivres. Les deux retracent un peu le vécu de tous les jours pour conscientiser », a déclaré Emile Gankama lors de l’échange avec le public.

« Je félicite l’auteur pour toutes ces publications qui sont une véritable source d’inspiration », a salué l’un des participants. A ces mots touchants, l’auteur a indiqué : « On publie pour partager car on a une certaine sensibilité et on veut que les autres qui sont tout à côté essayent de savoir ce qu'il en est. Ce n’est pas pour chercher des prix. S’il y en a, c'est tant mieux ». S'agissant des remarques, l'auteur a été d'une écoute attentive et promet d'en tenir compte à l'avenir. 

Au terme de la présentation et des discussions autour des deux ouvrages, Emile Gankama s’est soumis au rituel de la dédicace de quelques échantillons de son autobiographie et de son roman. En parallèle, l’invite a été faite aux passionnés de la lecture de se procurer ces livres pour mieux en apprécier le contenu et ainsi soutenir la productivité littéraire locale.

.

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

1- Emile Gankama, au centre, entouré d’Obambé Gakosso à gauche et du Pr André-Patient Bokiba à droite/Adiac 2- L’auteur dédicaçant un échantillon de ses ouvrages/Adiac

Notification: 

Non