Lutte contre le terrorisme : le FBI apporte son expertise à la gendarmerie nationale

Samedi 17 Septembre 2016 - 15:15

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Des experts du Bureau fédéral d’investigations (FBI) des Etats-Unis d’Amérique viennent de former trente gendarmes congolais sur les différentes techniques de détection et de désamorçage des engins explosifs improvisés

Le commandant de la gendarmerie nationale, le général Paul Victor Moigny, a présidé le 15 septembre à Brazzaville, la cérémonie de fin du premier séminaire d’initiation aux explosifs et engins explosifs improvisés. Selon lui, cette date restera mémorable dans les annales de la gendarmerie nationale car elle va certainement constituer un point de départ d’une ère nouvelle de coopération avec le FBI dans le combat commun contre le terrorisme. Le terrorisme est devenu en ce 21e siècle, a-t-il rappelé, le premier problème de sécurité des Etats tant d’Afrique que du reste du monde.

« La menace terroriste dans les pays passe par des attentats meurtriers visant tant les forces de l’ordre que les populations civiles. Attaques suicides de kamikazes, bombes, véhicules piégés ou fusillades ; leur objectif est le même : frapper massivement l’opinion publique et déstabiliser, semer la peur », a-t-il indiqué, précisant que les engins explosifs improvisés jouent un rôle de plus en plus important dans les conflits et les attentats-suicides.

« Le Congo pourrait faire face à des flux terroristes en cas d’effondrement de ses voisins »

Le commandant de la gendarmerie nationale a également rappelé que le terrorisme n’est ni le produit de la pauvreté, ni du manque d’éducation. Car de nombreux terroristes ont vécu dans des familles prospères et suivent des formations dans des universités occidentales. Ce qui signifie qu’aucun pays n’est à l’abri des attaques terroristes. « Les terrains de revendication des terroristes s’étendent sur tous les continents et affectent parfois des régions entières dont les mouvements transfrontaliers hier ne constituaient pas un problème de sécurité. A cette allure, notre pays, le Congo, pourrait faire face à des flux terroristes en cas d’effondrement de nos voisins actuellement en proie à des attaques terroristes », a averti Paul Victor Moigny.

S’adressant aux participants, il a dit que dans le contexte sécuritaire actuel, ne pas les informer et former sur les différents engins semant la mort et la désolation ainsi que sur les différentes techniques de détection et de désamorçage de ces engins, est assimilable à une complicité avec les terroristes. Leur but étant de déstabiliser les Etats et fragiliser les équilibres macro-économiques. Car le domaine des explosifs ne laisse aucune place aux approximations, aux tâtonnements, moins encore à l’amateurisme. En effet, ce domaine exige beaucoup de courage mais surtout de perfection. Le courage et la perfection s’acquièrent et se développent, a-t-il insisté, par une formation pointue et continue. « C’est pour cette raison que ces experts nous ont accordé cette initiation sur les moyens de détection et de réduction maximale des effets ; qu’ils soient directs ou indirects, immédiats ou lointains », a-t-il précisé.

« Créer dans les délais raisonnables une équipe outillée »

Il s’est, par ailleurs, félicité du travail abattu par les experts dont les enseignements ont permis d’accroître l’investigation dans le capital humain des services congolais d’application de la loi. Ce qui permet d’améliorer le climat sécuritaire du pays. D’après lui, la tenue de ce séminaire augure d’un partenariat fructueux entre la gendarmerie nationale et le FBI des USA, partenariat que le Congo appelle de toutes ses forces. « Je puis vous assurer que nos cadres ont vivement profité de l’expérience de vos services d’application de la loi. Nos besoins en formation sont nombreux mais les plus urgents pourraient être le 2e niveau de cette formation qui s’achève, les formations qualifiantes dans la lutte contre le terrorisme et les stages d’immersion dans les unités américaines d’application de la loi », a plaidé le général Paul Victor Moigny, émettant le vœu de voir les experts américains revenir pour perfectionner les enseignements donnés afin de créer dans des délais raisonnables une équipe outillée dans la détection et le désamorçage des engins explosifs improvisés au Congo.

Notons que cette cérémonie qui s’est déroulée à l’Ecole de la gendarmerie nationale, en présence du chef de mission adjoint, la représentante de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Congo, Mary Daschback et du représentant du FBI, Andrea Dobransky, a été marquée par la remise des attestations à un échantillon de stagiaires.

 

 

 

 

 

Parfait Wilfried Douniama

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