Lutte contre les violences sexuelles : des organisations féminines se mobilsent

Mercredi 10 Décembre 2014 - 18:13

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Une formation des formateurs a regroupé, le 10 décembre à Brazzaville, les représentants d’organisations féminines et institutionnelles au sujet des violences sexuelles à l’égard des femmes et filles en période de guerre.

D’un côté, l’atelier vise à générer une synergie pour mobiliser les pouvoirs publics et la population des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), sur les engagements internationaux et régionaux pris par les Etats pour lutter contre les violences armées.

Et de l’autre côté, cette rencontre en visage la protection des catégories vulnérables et accroître le rôle des femmes dans la consolidation de la paix.

« L’impact de la violence armée sur les femmes est tragique à un double titre : celui de la violence de leur intégrité physique et en ce qu’il affecte gravement leur capacité à contribuer au bien-être des familles et des communautés » a rappelé Ahmed Achta Sene, représentante de la CEEAC à ces assises. Et d’ajouter : « Victimes de la violence, les femmes ne sont plus à même de mener des activités économiques productives, ni d’assumer leur rôle dans l’éducation des générations futures ».

En réalité, le viol commis en temps de guerre a souvent pour but de terroriser la population, de briser les familles et de détruire les communautés. Parfois, il sert aussi à transmettre délibérément aux femmes le VIH ou à rendre les femmes de la communauté visée incapables de porter des enfants.

Par ailleurs, les impacts de la  violence sexuelle engendrent de nombreuses conséquences : des grossesses non désirées, des infections sexuellement transmissibles, la stigmatisation, etc.

Une violence sexuelle généralisée peut elle-même continué, voire augmenter, au lendemain du conflit du fait de l’insécurité et de l’impunité. Et, pour répondre aux besoins des survivantes, notamment des soins médicaux, traitement du VIH, appui psychologique, aide économique et recours juridique, il faut des ressources que la plupart des pays post-conflits ne possèdent pas.

Au Congo comme ailleurs, les organismes souhaitent que les violences sexuelles à l’égard des femmes et filles en période de guerre doivent être traitée par les Etats comme un crime de guerre et cela ne cesse d’être considéré comme un dommage collatéral malheureux des conflits armés.

Sur le plan international, le conseil de sécurité des Nations unies a adopté depuis 2000 une série de résolution visant d’une part à prévenir les violences contre les femmes dans les conflits et d’autres part pour leur permettre à devenir des acteurs à part entière des processus de consolidation de la paix.

Et sur la base de la résolution pionnière 1325 (2000) plusieurs autres résolutions ont vu le jour, la dernière en date est la 2122 (2013) adoptée en octobre 2013.

Fortuné Ibara