Manifestations de l'opposition: la maison du ministre Euloge Landry Kolélas incendiée

Mercredi 21 Octobre 2015 - 12:45

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La maison du ministre du Commerce et des approvisionnements située à Makélékélé, dans le sud de Brazzaville, a été incendiée par des minifestants se réclamant du bord de son frère aîné, Guy-Brice Parfait Kolélas, ex-ministre de la Fonction publique et opposant farouche au référendum du 25 octobre.

L’appel à l’insurrection lancé par les responsables de l’opposition réunis au sein de l’IDC et du FROCAD s’est traduit, le 20 octobre, dans les quartiers sud de Brazzaville, par la mise à sac et l’incendie de certaines maisons privées, dont celle du ministre du Commerce et des approvisionnements, Euloge Landry Kolélas. Ce dernier est le frère cadet de l’ex-ministre Guy-Brice Parfait Kolélas qui mène une opposition farouche contre le référendum du 25 octobre.

Des jeunes se disant proches de Parfait Koélas ont aussi mis le feu au Commissariat de Police de Makélékélé et au siège de la DRD (Dynamique pour la République et la démocratie), le parti du ministre Hellot Matson Mampouya. Makélékélé et Bacongo, 1er et 2è arrondissements de Brazzaville, sont particulièrement touchés par ces manifestations qui tournent au pillage des commerces par endroits et à une course-poursuite avec les forces de l’ordre. Ces dernières s’emploient à dégager les barricades posées par les premiers qui attendent de les voir s’éloigner pour à nouveau obstruer les rues par des épaves de véhicules ou en brûlant des pneus.

Des témoins rapportent que certains des jeunes engagés dans cette épreuve de force avec la police n’écartent pas l’hypothèse la possibilité d’utiliser d’autres moyens que des cailloux pour la braver. Dans une déclaration lue à la télévision nationale hier, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation faisait allusion à « une insurrection préparée et coordonnée ». Raymond Zéphirin Mboulou montrait du doigt certains chefs de l’opposition, en particulier Pascal Tsaty Mabiala et André Okombi Salissa considérés comme ceux qui incitent à la violence et à la haine.

Ces échauffourées toujours en cours dans les quartiers sud de Brazzaville contrastent avec l’ambiance qui règne dans le reste de la capitale congolaise. Dans les quartiers nord jusqu’au centre de la ville notamment, la psychose d’hier est retombée, les commerces, les administrations publiques, ainsi que les marchés sont ouverts. Même s’ils ne font pas le plein de leurs effectifs habituels, les établissements scolaires sont ouverts.

Les Dépêches de Brazzaville

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