Médias : FFJ exige des sanctions contre les policiers auteurs de torture sur un journaliste

Lundi 15 Septembre 2014 - 16:45

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Les faits se sont passés lors d’une manifestation de l’opposition à Kinshasa.

L’association de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ), exige de sanctions contre les policiers auteurs des coups et séquestration du Giresse Ebongo, reporter cameraman de Studios Sango malamu (SSM), une télévision émettant à Kinshasa.

Selon cette organisation, Ebongo a été pris pour cible, le 13 septembre, par une dizaine de policiers alors qu’il filmait une marche organisée par l’opposition politique à Kinshasa qui réclamait la non- révision de la Constitution du pays. «  « J’ai été interpellé et jeté comme un sac dans une jeep de la police avant d’être l’objet de torture tout au long du chemin qui nous a conduits jusque dans le cachot situé dans le quartier général de la police où est également situé le bureau de l’inspecteur provincial de la police », a expliqué ce professionnel des médias à FFJ. Selon les informations fournies à FFJ, sa caméra a été arrachée et endommagée par ses bourreaux, qui ne voudraient pas que l’on ait les images de la marche. « Les Policiers ont, en outre, pris sur moi une somme de cent dollars américains et sept mille cinq cents francs congolais avant de me relaxer sous des menaces », a déclaré Ebongo joint quelques instants plus tard par une équipe de FFJ.

Pour le directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi, le traitement infligé au professionnel des médias contrarie nettement avec l’engagement pris naguère par l’inspecteur général de la police, le général Jean de Dieu Oleko qui, lors d’un échange avec une délégation de FFJ dans son bureau, assurait que les journalistes ne seraient plus jamais malmenés par la police lorsqu’ils sont en plein travail. « FFJ pense que le chemin de la croix pour le journaliste est entretenu quelque part et se poursuit impunément », a-t-il déclaré.

Les informations rapportées à FFJ ont, en effet, fait état du refus par l’autorité urbaine, de l’organisation de la marche de l’opposition. Les opposants, de leur part, ont rejeté cette décision, faisant savoir que le gouverneur de la ville était informé, le pays étant sous un régime déclaratif qui ne nécessite par une autorisation préalable des autorités locales.

Liberté provisoire pour Mukebayi

 L'ONG a, par ailleurs, soutenu la demande de la liberté provisoire pour le journaliste Mike Mukebayi Nkoso, poursuivi pour « imputations dommageables » contre l’Archevêque de Kinshasa.

FFJ a noté que les avocats du journaliste et directeur de « RD Congo News » ont sollicité, le 12 septembre, la liberté provisoire pour leur client au cours de la première audience ouverte à la prison centrale de la capitale où le journaliste est en détention préventive depuis le 25 août.

Le journaliste, rappelle-t-on, a été entendu en chambre du conseil, le 25 août, jour de son transfert après avoir passé quatre jours de détention préventive dans le cachot du Palais de justice.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

La presse couvrant une manifestation de l'opposition