Médias : vulgarisation du plaidoyer pour la reconnaissance des journalistes assassinés

Lundi 24 Juin 2024 - 16:58

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En séjour récemment à Mbandaka, la présidente de l'Association congolaise des femmes journalistes de la presse écrite (Acofepe), Grâce Israëlla Ngyke, a animé une matinée de plaidoyer avec les étudiants de l'Université de Mbandaka à l'Espace Buku, dans la province de l'Équateur.

 

L’échange avec les étudiants a porté sur le combat que mène l’Acofepe en faveur de la reconnaissance nationale des journalistes assassinés en République démocratique du Congo au rang des martyrs de la liberté de la presse.

 Dans son intervention, Grâce Israëlla Ngyke, fille du journaliste Franck Ngyke assassiné dans son domicile avec son épouse, a rendu un vibrant hommage à l'un des journalistes assassinés, originaire de la province de l'Équateur, Soleil Balanga, qui prestait à la Radio communautaire de Monkoto, selon le rapport de Journaliste en danger. Elle a souligné l'importance de ce combat, mené conjointement avec le groupe de presse la Référence plus et d'autres organisations professionnelles des médias pour obtenir une reconnaissance officielle de la République aux journalistes tués dans l'exercice de leur métier, la construction d'un monument en leur mémoire ainsi que la réparation judiciaire en faveur des orphelins des journalistes assassinés."Leur sacrifice ne doit pas rester en vain," a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité du respect des droits fondamentaux pour honorer ces héros de la liberté de la presse.

Le 2 novembre de cette année, à l'occasion de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes, l'Acofepe organisera une matinée d'hommage solennelle en mémoire de ces hommes et femmes courageux tombés sur le champ de bataille, plume et micro à la main, au nom de la démocratie.

Grâce Israëlla Ngyke, orpheline du journaliste Franck Ngyke Kangundu, assassiné avec son épouse Hélène Mpaka dans la nuit du 2 au 3 novembre 2005 à Kinshasa, a rappelé que cela fait dix-neuf ans sans qu'un procès ne révèle les commanditaires de ce double crime. D’où son combat pour la reconnaissance de tous les martyres de la presse qui ont payé de leur sang au nom de la liberté de presse.

Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

La présidente de l'Acofepe avec la coordination des étudiants

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