Ministère de la Santé : remise à niveau pour 1450 agentsMercredi 4 Février 2015 - 17:45 La session de recyclage dont le lancement officiel a eu lieu le 4 février au Centre international d’enseignement supérieur de santé publique en Afrique centrale (CIESPAC), débute ce jeudi. elle va durer deux semaines. Au total 900 infirmiers diplômés d’État, 300 sages-femmes et 250 techniciens de laboratoire sont concernés par cette formation. Il s'agit de les familiariser avec le matériel médical de qualité dans des laboratoires et hôpitaux du pays. Le laboratoire national de santé publique, le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville recevront, à ce titre, des dotations en matériel opérationnel et en équipement pédagogique. Sont également concernés par cette session de renforcement des capacités, les cadres du ministère de la Santé et de la population, les enseignants des départements des sciences infirmières de la Faculté des sciences de la santé et le personnel du laboratoire national de santé publique. L’objectif selon le ministre de la santé et de la population, François Ibovi, vise à combler le déficit observé dans ce secteur. Puis de remettre à niveau le dispositif de formation et les compétences des personnels soignants. Les indicateurs sanitaires du pays restent très faibles comme le prouvent ces chiffres : les taux de morbidité 39%, de mortalité infantile 81 pour 1000 naissances, d’infanto-juvénile 108 pour 1000 enfants et maternelle 781 pour 100 000 enfants. Pourtant, le pays dispose d’un réseau d’environ 850 établissements sanitaires et de près de 11 000 personnels soignants dont 80% exercent dans le secteur public. « Ce constat reflète une mauvaise qualité des soins liée à la compétence insuffisante des personnels chargés de dispenser le paquet de soins essentiels qui fondent la politique de soins primaires de santé au Congo. », a reconnu le ministre de la Santé. Dans ce sens, un Plan national de développement de la santé (Pnds) a été élaboré en 2006 par le gouvernement congolais consistant « à développer la gestion des ressources humaines dans le secteur de la santé, à augmenter la couverture de centres de santé de 21% à 80%, à créer un hôpital de référence dans chaque région administrative, à renforcer la capacité opérationnelle de la Congolaise des médicaments génétiques (Comeg) ainsi que la participation active des communautés dans la gestion de leur santé et du système tout entier ». C’est pourquoi, les autorités congolaises ont fait appel aux partenaires techniques et financiers, notamment l’Union européenne qui a octroyé plus de 3 milliards de francs CFA. Cette enveloppe est destinée au financement de la formation continue du personnel paramédical (Paramed) dont la gestion déléguée revient à l’Agence française de developpement(AFD) sans oublier « le groupement CERDES/Croix-Rouge Française/ FIBIO », chargé de la mise en œuvre du programme de formation. « Ce sont ces opérateurs de terrain qui ont mené une analyse approfondie de la situation des personnels paramédicaux afin de déterminer leurs besoins en perfectionnement. Cette enquête de fond a permis d’identifier les besoins en compétences. », a indiqué Matteo Sirtori, premier secrétaire à la délégation de l’UE au Congo. Actuellement, plusieurs activités sont en cours de réalisation avec l’appui technique de ces partenaires, à savoir : la validation des curricula pour les filières infirmière, sage-femme et technicien de laboratoire ainsi que l’équipement de 13 formations sanitaires ciblées dans le cadre du projet et de la salle de formation des techniciens de laboratoire située dans l’enceinte du laboratoire national. Fiacre Kombo(Stagiaire) Légendes et crédits photo :Une visite du laboratoire du CIESPAC @ adiac |