Ministère des hydrocarbures : les femmes dénoncent leur faible représentativité aux postes de responsabilitéSamedi 22 Mars 2014 - 12:43 Plus que jamais engagées, les femmes relevant du ministère des Hydrocarbures qui semblent vaincre le mutisme, ont dénoncé à cor et à cri cette injustice. Le 21 mars à Brazzaville, elles ont animé une conférence débat dans le cadre des activités commémoratives du mois de la Femme qui ont démarré le 8 mars. En présence du directeur de cabinet, Serges Bouity Viaudo et de quelques autres responsables du ministère, les femmes du ministère des hydrocarbures ne sont pas allées par mille chemins pour stigmatiser ce machisme qui ne dit pas son nom. En effet, à travers une enquête réalisée au préalable au sein de ce département, ces femmes ont démontré de façon claire, comment elles sont marginalisées par les hommes, alors qu’elles disposent aussi des mêmes droits et compétences que les hommes pour diriger. Les résultats de cette enquête mettent à nu le déséquilibre qui existe. Il ressort par exemple que sur 149 agents que compte ce ministère, à peine 17 femmes occupent quelques modestes postes de responsabilités, soit 11, 4% seulement en termes de taux de représentativité. L'étude réalisée par madame Rosine Kibindza, juriste de formation, diffusée par vidéo projecteur, démontre avec détails qu’au aucune femme ne fait partie du cabinet, sur cinq conseillers et attachés nommés. À la direction générale des hydrocarbures, sur les cinq directions centrales, une femme seulement est représentée alors qu'aucune femme n’est nommée au sein des trois directions départementales et des quatre directions rattachées. D’après cette étude, quatre femmes seulement occupent le poste de chef de service et quinze femmes sont actuellement chefs de bureau. Des obstacles vécus quotidiennement Dans leur parcours professionnel, les femmes qui prétendent aux postes de responsabilité rencontrent souvent des obstacles de grande nature, au nombre desquels, le harcèlement sexuel. Cette pratique ignoble, ont-elles décrié, constitue l’un des facteurs majeurs qui freine l’épanouissement de la femme au sein de ce ministère. Le plus souvent, a relevé l’enquête, la plupart des femmes émergent et obtiennent des postes de responsabilité à partir d’une "promotion canapé". Ces femmes ont épinglé également le fait qu’elles occupent encore majoritairement les postes subalternes qui ne favorisent pas à leur émergence. En conclusion, les femmes du ministère des Hydrocarbures recommandent à la tutelle, l’augmentation du taux de représentativité aux postes de commandement et la formation des cadres féminins aux projets de développement. Firmin Oyé |