Musique : Chris et Koyemba pour le plaisir !

Jeudi 7 Juillet 2022 - 19:43

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Des tontons du village en Occitanie, en passant par le duo parisien Daft Punk, de diners spectacle au personnage de M en passant par le Kabanon, de Candice à Pointe-Noire, on a remonté le fil du « Mundélé » Christophe et de Koyemba.

A écouter Christophe Pionnier, on est surpris que vienne sans cesse, dans un flot de paroles quasi continu, ce maître mot : Plaisir. Un mot comme un gimmick pour évoquer tour à tour sa région natale, l’art culinaire ou encore la musique.  Il serait aussi sans doute dommage de ne pas parler football, hein ? « Je vois où tu veux en venir », dit-il en riant, avant de poursuivre : « Oui, mon frère Laurent a été champion de Ligue 1 avec Montpellier HSC, disputant la ligue des Champions, ça date un peu mais, forcément, Montpellier est devenu mon club de cœur ». 

Il y a dans la voix de Chris l’accent chantant venu du Sud de la France, celui de l’Occitanie, au carrefour des Cévennes et de la Provence : A Bagnols-sur-Ceze pour être plus précis. Il y là-bas le grand-père qui arpentait les villages des alentours avec sa disco-mobile et puis les oncles qui ont pris la relève du vieux et puis encore Chris, qui n’est encore qu’un gamin, à manipuler la console de mixage ou monter et démonter la sono. « Ça été ma rencontre avec la musique, j’avais une douzaine d’années, il fallait aider les tontons. J’en garde de bons souvenirs, comme ceux des fêtes votives où chaque village provençal rendait hommage à son Saint Patron. Ça, c’était avant que je ne découvre Daft Punk » rembobine Chris.

En 1995, un duo français sans visage, portant casques et costumes, envahissent les ondes avec leur 1er grand succès « Da Funk » avant de connaître un autre succès, celui-ci planétaire. « Là, je prends ma claque comme on dit.  Daft Punk venait de démocratiser le mouvement de la musique électronique. J’avais 16 ans. Ça été pour moi le déclic pour commencer à mixer sur des platines et devenir DJ » résume t’il. Depuis d’autres genres musicaux sont passés par là et notamment un certain M, de son vrai nom Mathieu Chedid. « J’aime beaucoup les artistes qui arrivent à se créer un personnage sur scène, c’est le cas de M.  De façon plus modeste, j’aime switcher entre l’homme que je suis dans la vie et celui que je suis sur scène pour me créer une autre image. Aujourd’hui, ça me permet de m’accaparer la scène, de m’y sentir dedans et me donner à fond » lâche le diplômé en cuisine et pâtisserie.  

Car, entre-temps et en parallèle de la musique, le jeune homme s’est passionné pour l’art culinaire, jetant sa jeunesse et son dévolu derrière les fourneaux en véritable chef et pour en faire son métier !  La restauration lui donnera d’ailleurs le goût ... des diners spectacles !  Au Kabanon, le restaurant qu’il aura monté de toutes pièces à Montpellier, ce sera aussi une rencontre, celle avec Candice. Elle était cliente, elle deviendra épouse.  

Et puis le Congo. Octobre 2011. Changement de cap. Avec la musique en toile de fond. La passion de la musique toujours intacte. Pour le plaisir, évidemment ! Chris monte chez lui, à Pointe-Noire, son studio d’enregistrement, au final trop étroit. Alors il monte, bien des années plus tard, un second studio avec son ami Hugo, là où ont lieu aujourd’hui les répétitions de leur groupe : Koyemba ! A l’horizon : Un 1er concert programmé au 30 septembre. Ça va bouger » promet Christophe, car l’homme est autant adepte de la chanson française de M que du rock de Gun N’Roses !  Son récent et très remuant single « Mundélé », titre interprété en duo avec Laila & the Groove, en atteste ! Et ce 1er concert de Koyemba s’annonce riche en surprise. Pour le plaisir !

Philippe Edouard

Légendes et crédits photo : 

Christophe Pionnier/ DR

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