Musique : « Deux à deux » de Sosey

Vendredi 10 Février 2023 - 11:57

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Août 2022 sortait le son qui a tôt fait d'attirer sur Sosey une attention des plus particulières du monde de la musique. Même si le jeune prodige ponténégrin n'est pas à son premier coup d'éclat, il revient avec une signature d'exotisme et de maturité dont le clip, à quatre semaines de sa sortie officielle, fait le hit des diffuseurs télévisuels internationaux et accorde à Sosey le sésame d'étoile confirmée de la musique urbaine congolaise, une étoile à l'aura sans pareil.

Dès les premières notes, la différence s'entend. L'arcade sonore de la chanson invite à se poser et à écouter vraiment. Une invite à la relaxation, à la douceur et à la sincérité. À la différence des chansons où on ressent vraiment un désir de performance, « Deux à deux » est à l'opposé une sorte de confidence, d'aveu, de partage ; une assiette de sensualité dans laquelle on a juste envie de piquer. Le jeune prodige à la voix naturellement sensuelle a ici vécu le moment lors de la prise de son. Il donne l'impression d'avoir été déconnecté de tout, du cadre de l'enregistrement même, des préoccupations du quotidien et de l'envie de performer. Il s'est offert dans cette chanson, comme il s'est offert à son « Adjani » dont il nous conte les vertus.

« Adjani » est une femme très spéciale qui, dans le clip, est interprétée par une femme africaine couleur ébène, tresses et pagne à l'ancienne, piquée par une touche de modernité et dont le maquillage reste sobre. Première surprise lorsque les artistes et clipeurs ont habitué le public à un certain modèle occidentalisé de la femme, muse aureolée d'amour dans les chansons.

Le « Pilina boy » lui-même crée la surprise dans son apparence. Après son single « Ko yoka té » qui lui avait valu d'attirer l'attention des plus grands de la musique, Flavour artiste et Claudy Siar, animateur de l'émission « Couleurs tropicales » sur « Radio France internationale », et de signer des partenariats de choix notamment avec Sony Music, maison de production internationale de première ligne, Sosey a cassé l'image de sage garçon un peu studieux dans le style « Ne dites pas à ma mère que je suis une star » à la star musicalement et visuellement accomplie.

Une coupe de cheveux digne du palais du Wakanda, une taille coupée dans un moule de salle de sport et de Corn Flakes protéinées, le tour est joué. Un Glow Up de moins de deux ans qui ne lui donne rien à envier à un mannequin.

Côté musique, celui dont les signatures restent légendaires a trouvé dans « Deux à deux » une vibe unique et exceptionnelle, une maturité et une stabilité de production telle que même si on a hâte d'écouter ses nouvelles propositions, on ne se lasse pas d'écouter « Deux à deux » qui fait un véritable clin d'oeil aux collégiens qui, en la très imminente Saint-Valentin, auront l'occasion de déambuler deux à deux dans la cour de récré en écoutant Sosey.

Princilia Pérès

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