Musique urbaine : une formation adéquate pour les artistes congolais

Jeudi 3 Décembre 2015 - 17:55

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Des  artistes rappeurs, Dj, ceux qui font de la R’n B, et du zouk ont  été à l’école du savoir le 3 décembre  à l’Institut français du Congo. Ces derniers  ont appris  au cours d’un atelier de formation dénommé Beat street school, les métiers affiliés à la musique.

Ces artistes ont été formés sur  quatre modules  à savoir : le module en  photo  artistique ; en réalisation audiovisuelle ; en protection des œuvres  et  en production artistique.

Initié par les coordonnateurs du beat street festival,  cet atelier de formation  avait  pour but d’apprendre aux  jeunes  ce qu’il ya autour de la musique. Entre autres objectifs, donner des bases aux jeunes artistes, ouvrir leurs esprits sur des pistes inexplorées jusqu’ici, échanger avec des professionnels du métier. « Nous avons constaté que depuis les années les grandes sociétés  et des grandes personnalités  dans notre pays ne font  appel qu'aux artistes internationaux pour venir  faire des concerts. Ces grands artistes  viennent  juste pour chanter et prendre de l’argent, ils repartent  chez  eux  sans qu’ils ne laissent rien aux jeunes ».

Partant de ce constat, les coordonnateurs de ce festival ont forcé les artistes internationaux  qui avaient participé au beat street festival  en 2014 à organiser  des rencontres avec des  artistes  locaux. « De cette rencontre est née cette initiative du Beat street  school, qui est un atelier de formation  qui se fait en plusieurs modules». 

Le Beat street festival est reparti  en  quatre activités  notamment, Beat street tour, beat street school, beat street Awards et  Beat street live. Ce festival existe depuis  quatre ans déjà.

S’agissant  de  Beat street tour,  les artistes locaux  livrent  des concerts  dans chaque quartier de Brazzaville et de Pointe- Noire  tandis que le beat street school,  est une école  de formation affiliée aux métiers de  la musique, des cours sont   donnés  par des professionnels qui s’y connaissent.  Par contre,  le beat  street Awards, est une cérémonie de remise des trophées aux nominés dont l’activité est prévue pour ce vendredi 4 décembre 2015  en soirée à l’Institut français du congo.  au cours de cette cérémonie, les meilleurs artistes de musique urbaine votés pendant un mois par le public à travers des messages téléphoniques  seront primés  et  enfin, le Beat street live , est un concert  qui  clôture  le  festival. Ici, la cérémonie  se  tiendra le 12 décembre à Pointe noire.

Arnauld Missamou a reconnu  que cette  initiative est très enrichissante pour ces jeunes. « Nous allons  continuer à le faire pour permettre aux jeunes à s’améliorer et  devenir des stars locales.  Cette année c’est la première édition. Ce programme dorénavant est  inséré au beat street festival pour les années  à venir.  Le beat street festival a déjà quatre ans d’existence » , a - t-il dit. Et de poursuivre, « Il faudrait que nos dirigeants prennent conscience qu’il ya du potentiel en locale et qu’ils essayent  de mettre la main dans la pâte. On nous construit des édifices pour la politique, pour le sport ; mais pas d’édifices pour  la culture, c’est dommage pour un pays comme le nôtre riche en culture ».

Le rappeur congolais Artiste, l’un des participants, a apprécié  également l’initiative. « Il ya de ces choses qu’on apprend que nous ne savons pas auparavant.  Les métiers affiliés à la musique et certaines procédures  étaient pour nous inconnus, nous les découvrons à travers cet atelier de formation ».

Il a par ailleurs  invité les pouvoirs publics, précisément le ministère de la Culture, à encourager ce genre d’initiatives et, de pouvoir donner une certaine place à la  musique urbaine « Nous avions besoin de soutien pour s’imposer comme le ndombolo  car, nous sommes une musique à part entière ». 

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo : Des artistes en plein atelier de formation

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