![]() Nord-Kivu : regain d’insécurité à l’EstLundi 9 Mai 2016 - 20:30 Près de cinquante civils ont été tués, en l’espace d’une semaine, par des présumés rebelles ADF dans le territoire de Beni au Nord-Kivu et d’Irumu dans la province de l'Ituri. La province du Nord-Kivu est en proie, depuis quelques jours, à une vague d’insécurité grandissante. La population de ce coin du pays ne sait plus à quel saint se vouer face au déferlement de la violence perpétrée par une horde des hors-la-loi. Les rebelles ougandais ADF-Nalu seraient, d’après des sources, les auteurs des récentes tueries survenues le 6 mai à Tingwe en territoire de Beni (Nord-Kivu) et à Biane en province de l’Ituri. Dans ces deux provinces, ces rebelles ougandais ont laissé tristesse et désolation avec, à la clé, des assassinats à la chaîne de plusieurs civils. Dans ces deux contrées de la RDC, l’heure est à l’angoisse. Ce climat d’insécurité est, en outre, exacerbé par des cas d’enlèvements et de pillage enregistrés notamment dans le territoire de Ruthsuru. En l’espace d’une semaine, près de cinquante civils ont été sauvagement tués. Une situation qui ne fait que confirmer l’instabilité chronique qui prévaut au Nord-Kivu, précisément à Beni et Lubero où près de 1017 victimes ont été recensées depuis 2014. Cette situation sécuritaire préoccupante ne laisse pas indifférente la communauté locale, à travers ses leaders, qui est montée au créneau pour en appeler à une implication plus accrue du gouvernement. C’est notamment le cas du Centre d’études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme qui, par la voix de son coordonnateur Omar Kavota, appelle l’exécutif national à activer, de manière efficace, les forces de défense et les services de sécurité pour protéger la population. «Nous sommes en train d’en appeler à la solidarité internationale pour que soit endigué d’urgence le terrorisme qui est en train d’émerger dans l’est du pays particulièrement en territoire de Beni et celui d’Irumu pour que finalement les populations de cette partie du pays puissent être à l’abris des menaces et puissent vivre la paix et la sécurité durable », a-t-il déclaré. Au niveau des députés nationaux ressortissants du Nord-Kivu, c’est la consternation. Ces derniers ont boycotté la séance plénière du 6 mai à l’Assemblée nationale en protestation contre la situation sécuritaire prévalant dans leur province dénonçant, au passage, le peu d’intérêt qui lui est accordé par le gouvernement. Ils déplorent le fait que les autorités ne s’impliquent pas assez comme elles l’ont fait pour mettre fin à la rébellion du M23. Réagissant à cette accusation, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende a, tout en partageant le désarroi des élus du Nord-Kivu, affirmé que le gouvernement fait plus qu’on ne le croit en faisant du retour à la paix au Nord-Kivu son cheval de bataille. Alain Diasso Notification:Non |