Nouveaux programmes éducatifs : des enseignants et personnel d’encadrement en formation au lycée Victor-AugagneurMardi 27 Septembre 2022 - 19:13 Organisée par le ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation (MEPPSA), en partenariat avec le Projet d’appui à l’amélioration du système éducatif (Praased) et le soutien financier de la Banque mondiale, la formation prendra fin le 30 septembre prochain. Elle réunit les enseignants et le personnel d’encadrement du secteur public des départements de Pointe-Noire et du Kouilou qui apprennent à manier les nouveaux programmes éducatifs des classes de CP1 et CP2 (du primaire) 6e et 5e (du secondaire). Victor-Augagneur vit actuellement au rythme de la formation avec les nombreux enseignants et personnel d’encadrement (inspecteurs et conseillers pédagogiques) qui le fréquentent depuis une semaine pour acquérir les notions nécessaires en vue de l’entrée en vigueur des nouveaux programmes. Ouverte par Régine Tchicaya Oboa, directrice de cabinet du MEPPSA, cette formation décentralisée se déroule simultanément dans la ville océane et dans les départements du Niari, de la Bouenza, de la Lékoumou et du Pool qui succèdent à ceux de Brazzaville, des Plateaux, de la Likouala, de la Cuvette, de la Cuvette-Ouest et de la Sangha où elle s’est déroulée du 2 au 11 septembre dernier. L’activité intègre la phase 2 du Praased ayant pour base l’amélioration de la qualité et de la gestion du personnel. La première, lancée en 2019, était axée sur les ateliers de réécriture des programmes scolaires du Congo (non révisés depuis des décennies) avec l’appui du consultant international, le Pr Philippe Jonnaert du canada. Cela, pour doter le pays de programmes aux contenus scolaires pertinents et de qualité qui doivent être bien maîtrisés par les enseignants. Régine Tchicaya Oboa a indiqué que le Praased, ayant son ancrage au MEPPSA, vise à remédier aux maux qui minent le système éducatif congolais tels que les déperditions et les redoublements massifs tant au primaire qu’au secondaire, la qualification déficiente des enseignants, la qualité insuffisante des acquis scolaires. Le projet a été mis en œuvre avec le soutien financier de la Banque mondiale dont l‘investissement dans l‘éducation fait partie des priorités. «L’éducation est la clé de tout. On ne peut pas avoir des cadres de qualité si on n’investit pas dans l’éducation», a estimé Marie Yvette Sacadura, chargée du projet Praased au niveau de la Banque mondiale. Une visite guidée effectuée après le lancement de la formation a permis à Régine Tchicaya Oboa d'échanger avec les participants venant du secteur public. Les nouveaux programmes ont pour base une approche par situations (programmes où l’élève est au centre de l’apprentissage, notions qui cadrent avec les réalités du pays), approche pédagogique nouvelle pour le Congo. Ceux- ci portent sur le français, les mathématiques ainsi que les sciences de la vie et de la terre et ne concernent, pour le moment, que les classes de CP1 et CP2 (du primaire) 6e et 5e (du secondaire). Accompagnés des guides pédagogiques pour les enseignants et des cahiers d’activités pour les élèves, qui leur seront distribués gratuitement, ces programmes entrent en vigueur dès la rentrée scolaire 2022-2023. Leur mise en œuvre se poursuivra avec les autres classes du primaire et du secondaire à la rentrée scolaire 2023-2024, a indiqué Calixte Kolyardo, coordonnateur du Praased. Notons que la formation décentralisée concerne aussi les enseignants du secteur privé. A Pointe-Noire, ils seront en formation du 1er au 9 octobre. A terme, 4307 enseignants et personnel d’encadrement du secteur public et 11906 du secteur privé seront formés, soit un total de 16213 enseignants. Lucie Prisca Condhet N’Zinga Légendes et crédits photo :1 -Les participants à la formation au lycée Victor-Augagneur
2- De gauche à droite, Marie Yvette Sacadura, Régine Tchicaya Oboa et Calixte Kolyardo lors du lancement de la formation
3-Vue des participants lors du lancement de la formation Notification:Non |