Ordre des architectes du Congo : Antoine-Beli Bokolojoué rempile pour un troisième mandat

Mercredi 1 Mai 2019 - 13:03

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Le président sortant et tout son bureau ont été réélus pour un nouveau mandat de deux ans, à l’issue d’une assemblée générale tenue récemment à Brazzaville.

Arrivé à la tête de l’Ordre des architectes du Congo (OAC) en février 2014, Antoine-Beli Bokolojoué présidera encore aux destinées de cette institution pendant le nouvel exercice. En effet, c’est pour la première fois que cela arrive au niveau de cet Ordre depuis sa création en 1992. Une volonté qui trouve sa justification dans les textes car l’article 20 qui le crée stipule que les membres du conseil de l’Ordre siègent et sont rééligibles.

Ainsi, lors de ses deux précédents mandats à l’OAC, le président réélu a fait connaître l’institution auprès du grand public, réussissant à améliorer les relations avec les institutions nationales et le gouvernement. L’autre avancée qu’il a mentionnée, la dotation de l’OAC d’un nouveau siège reflétant la structure.

Cette institution a également apporté sa contribution à l’élaboration de la nouvelle loi portant code de l’urbanisme et de la construction, qu’il a, d’ailleurs, défendu au niveau de la commission au Sénat.

L'OAC a aussi contribué à l’élaboration de la loi portant titre et exercice de la profession d’architecte, ainsi que celle concernant l’orientation de l’architecture au Congo. Deux projets de lois qui sont actuellement sur la table du Conseil des ministres pour adoption.

« Au cours du Conseil national qui a précédé l’assemblée générale, un certain nombre de nos anciens, les consœurs et les confrères ont pensé qu’il fallait que je continue à présider aux destinées de l’Ordre pour faire avancer l’institution. D’où j’ai été réélu à l’unanimité », a justifié Antoine Beli Bokolojoué.

Des priorités pour le nouveau mandat

Interrogé sur les priorités de son nouveau mandat, le président de l’OAC a énuméré la formation des jeunes architectes tout en leur demandant, conformément à la déontologie, de respecter les lois régissant la profession; leur insertion dans la vie professionnelle.

« Il faut des formations parce que le monde bouge à une vitesse exponentielle, il faut que les gens suivent. Des formations pour les jeunes mais aussi pour les anciens qui n’ont jamais bénéficié des formations continues. Par exemple, une formation informatique sur la maquette numérique, sur l’environnement et le génie climatique », a-t-il expliqué, précisant que des jeunes sortant droit des écoles ne sont que des diplômés en architecture et non des architectes puisque ne portant pas encore le titre.

Toujours dans sa feuille de route, Antoine Bokolojoué entend accompagner le gouvernement dans la vulgarisation du nouveau code de l’urbanisme et de la construction que le chef de l’Etat venait de promulguer et l’appuyer pour que les nouvelles lois élaborées soient adoptées. Soucieux de l’évolution de la profession, il s’est engagé à faire en sorte que les architectes étrangers ne viennent plus voler le travail des nationaux.

« Beaucoup de choses ont été faites dans ce pays sans associer l’intelligence nationale, peut-être qu’on aurait eu plus de résultats avec les nationaux. Nous avons étudié dans les mêmes écoles, parfois nous étions meilleurs qu’eux mais le pays ne nous fait pas confiance. La loi 013/92 du 29 avril 1992 stipule dans son article 19 que nul ne peut exercer la profession d’architecte au Congo s’il n’est inscrit à l’Ordre des architectes du Congo », a-t-il rappelé.

Outre le bureau exécutif national, les participants ont mis en place un conseil national de quinze membres.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Antoine Beli Bokolojoué, réélu pour un nouveau mandat de deux ans/Adiac

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