Pas d’argent sale dans l’Eglise, fulmine le pape François!

Il y a quelques années, un journaliste avait demandé à Mère Teresa de Calcutta si elle irait jusqu’à accepter l’argent de la mafia pour ses très nombreuses œuvres pour les pauvres en Inde, sa réponse avait été cinglante : « oui » ! Et la sainte d’expliquer que l’usage qu’elle ferait d’un moyen importait plus aux yeux de Dieu que la personne qui l’offrait. Apparemment, le pape François n’est pas de cet avis, lui qui estime qu’au moins pour les personnes dont la richesse résulte de l’assassinat d’autres personnes, de tels dons à l’Eglise ne sont pas de mise.

Au cours de la traditionnelle audience générale du mercredi Place Saint-Pierre, le Saint Père a ainsi indiqué que «le peuple de Dieu n'a pas besoin d'argent sale ». Et le Chef de l’Eglise catholique d’expliquer que l’argent de certains bienfaiteurs « est le fruit du sang » des travailleurs qu'ils maltraitent. « Je pense à certains bienfaiteurs de l'Eglise, qui viennent apporter une offrande à l'Eglise, et leur offrande est le fruit du sang de tant de gens maltraités, traités en esclaves, avec un travail mal payé! », a martelé un pape François très remonté.

« A ceux-là, je dis: s'il te plaît, reprends ton chèque et brûle-le. Le peuple de Dieu, c'est-à-dire l'Eglise, n'a pas besoin d'argent sale, mais de cœurs ouverts à la miséricorde de Dieu », a-t-il insisté. Ce discours est constant dans la bouche du Souverain pontife. Il est allé le réaffirmer en Calabre et en Sicile, terres reconnues des mafias. Il est allé le redire le mois dernier au Mexique, un des pays les plus violents d’Amérique latine où le trafic de drogue a induit assassinats et enlèvements à un niveau endémique.