Philtzérald Mbaka : «  J'aime récupérer le ballon et faire la relance juste pour accélérer le jeu »

Les Dépêches de Brazzaville : Philtzgérald, après avoir participé à la double confrontation face au Ghana, avec la sélection olympique, te voilà à Roissy, pret à rejoindre la sélection A. Une belle promotion...

Philtzgérald Mbaka : Oui, ce sont des bons débuts. C'était ma première sélection et je crois que ça s'est bien passé. Je me suis senti bien intégré par le groupe. Et me revoilà avec les A. Je suis vraiment très content et je vais faire le maximum pour prouver au sélectionneur qu'il a eu raison de me faire confiance.

LDB : Comment s'est passé, a titre personnel, ce stage de préparation et la double confrontation face au Ghana ?

P.M : J'ai vraiment été bien accueilli dans le groupe, qui est de bonne qualité. Ça m'a aidé à trouver mes marques et à me lâcher sur le terrain. Et comme nous nous sommes qualifiés, je crois qu'on peut dire que le bilan est positif.

LDB : Connais-tu des joueurs de l'équipe A ?

P.M : Je connais Prince Oniangué, Delvin Ndinga et Christoffer Mafoumbi. Sinon, je connais les autres de nom, bien entendu pour les avoir suivis pendant la CAN.

LDB : Ton accession fulgurante des U23 à l'équipe A, tu ne l'as pas connue club, puisque tu est resté cantonné à l'équipe réserve (ndlr : 25 matchs cette saison). Comment l'expliques-tu ?

P.M : On va dire que c'était une année d'adaptation, avec la barrière de la langue. Cet été, je dois débuter avec l'équipe pro et je vais me battre pour trouver ma place.

LDB : Avant Getafe, il y a ce passage à Santander et une saison blanche. Que s'est-il passé ?

P.M : J'ai eu beaucoup de pépins physiques et je n'ai pas eu l'occasion de convaincre le staff technique. Ensuite, Getafe m'a proposé de venir et j'ai préféré recommencer sur des bases nouvelles.

LDB : Pour les supporteurs qui n'ont pas pu voir les deux matchs face au Ghana, peux-tu te présenter, en tant que joueur ?

P.M : J'ai été formé comme numéro 10 au PSG, mais maintenant je me sens plus à l'aise en numéro 8. J'aime récupérer le ballon et faire la relance juste pour accélérer le jeu. Du pied gauche, bien sûr.

LDB : Avant toi, Neeskens Kebano, d'un an ton aîné, a été contraint de partir s'épanouir loin du PSG, votre club formateur. Quand tu regardes son parcours, c'est un exemple à suivre ?

P.M : ça n'a jamais été facile de percer au PSG et encore moins depuis l'arrivée des Qatari. Même s'il avait joué avec l'équipe première, Neeskens n'a pas eu l'opportunité et il a su aller la saisir ailleurs. Aujourd'hui, il s'éclate à Charleroi et son nom est cité dans des grands clubs. C'est un bon parcours. En sélection aussi, je vois qu'il prend du plaisir et je suis persuadé que j'en aurai aussi.

LDB : Pour toi, qui a joué en équipe de France U17, la sélection congolaise a-t-elle toujours été une évidence ?

P.M : Au début, je n'y pensais pas trop. Puis mes proches m'ont dit que ça serait bien de jouer pour le Congo. Je me suis renseigné et j'ai suivi avec joie les résultats de l'équipe depuis quelques temps. Alors quand la convocation est arrivée, je n'ai pas hésité.

LDB : Sur certains sites dédiés au football, il est écrit que tu es originaire des deux Congo...

P.M : Non, je suis 100% Congolais. Ma famille est à Pointe-Noire.

LDB : Connaissais-tu le Congo avant ta sélection face au Ghana ?

P.M : Oui, je suis venu il y a trois ans, voir ma famille, du côté de ma mère. J'étais venu voir ma Grand-Mère et j'avais beaucoup apprécié ce voyage. Si on a un quartier libre, j'irais voir la famille. Mais bon, ce n'est pas le but du voyage : on a un match à gagner.