Opinion
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Pointe-Noire, le Kouilou et la Likouala repêchésSamedi 8 Octobre 2016 - 12:45 Promesse de campagne, cela s’entend, le président de la République va tenir parole. C’est le moins qu'on puisse dire au regard du rappel fait par le chef de l’Etat lors du Conseil des ministres du 30 septembre. Cet extrait du compte-rendu du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, explicite le fait : « Le président de la République a rappelé aux membres du gouvernement que le devoir d’équité de l’Etat l’amènerait à se pencher dans les prochains mois sur le renforcement des politiques d’infrastructures des départements de Pointe-Noire, du Kouilou et de la Likouala, lesquels avaient inauguré le processus dit des municipalisations accélérées à un moment où ils n’avaient pu bénéficier de l’amélioration progressive de l’expertise acquise par les pouvoirs publics au fil du temps ». Lors de la campagne électorale en vue de la présidentielle du 20 mars, candidat à sa propre succession, le président Denis Sassou N’Guesso avait adressé cette parole d’espoir à ses partisans rassemblés place du Rond-Point Lumumba pour l’occasion, le 5 mars, et au-delà, aux Pontenégrins et Kouilois. À savoir qu’en 2017, serait relancée la construction d’infrastructures de base dans les deux entités de Pointe-Noire et du Kouilou. À l’évidence, le visage que présentait notamment la capitale économique du pays laissait à désirer. Ce fut presque l'heure de vérité pour le candidat avec les potentiels électeurs dans ces moments de présentation des projets de société de ceux qui leur demandent leurs suffrages. Dans quelques mois donc, malgré la situation économique plombée par la chute des cours de pétrole, principale source de revenu du pays, les engins des travaux publics recommenceront à piocher sur les terres des bords de l’océan atlantique. Un autre département cité est la Likouala, situé à l’extrême Nord-Congo. La municipalisation accélérée était passée par là, en 2005, avec des fortunes diverses. Bien entendu que ce fut un pari fou celui-là, lorsque de Brazzaville, partirent, dans des barges entières l’essentiel des matériaux de construction des infrastructures diverses à mille kilomètres à travers les fleuves Congo et Oubangui. Impfondo, chef-lieu du département avait néanmoins amorcé sa mue : quelques avenues bitumées, l’hôpital de base bâti, l’aéroport modernisé, les enfants du coin en ont également profité pour améliorer leur cadre de vie par la construction d'habitations confortables. Mais les défis dans ce département restent entiers: l’alimentation en eau potable et en électricité sont à conquérir, la route historique "Impfondo-Epéna-Dongou", en état de délabrement mérite une attention, les nombreux « éléphants blancs » de l’autre temps attendent de reprendre vie. Vaste, la Likouala l’est, loin de la capitale Brazzaville aussi, mais cela n'est pas un handicap. La Likouala a soif de renaître au bout de cette seconde chance de municipalisation qui demandera à l’Etat de mobiliser encore suffisamment de moyens, et sans doute aussi de vigilance afin de ne pas répéter les erreurs du passé. Pointe-Noire, le Kouilou et la Likouala, le ballon d’oxygène que le gouvernement apportera à ces départements dans les prochains mois ne manquera pas de faire saliver les autres coins du Congo, nombreux, qui attendent eux aussi de ressentir les effets du bien-être collectif impulsé par les programmes de municipalisation accélérée. C’est que la tâche est lourde! Gankama N'Siah Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |