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Pôles de violences planétairesLundi 18 Novembre 2013 - 0:00 Pour ceux où celles qui ont tendu l’oreille en direction des médias ces derniers jours, le mot clé de tous les reportages s’appelait violences. Il importe de l’écrire au pluriel pour refléter la réalité implacable dans plusieurs régions du monde, disons en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe. Trois pôles de violences tous si inquiétants que l’on est en droit de se demander jusqu’où ils nous mèneront. D’abord l’Afrique avec le rapt, puis l’assassinat sommaire et injustifiable des deux journalistes français de Radio France Internationale, Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Des professionnels partis à Kidal, au Mali, récolter à la source l’information qu’ils voulaient livrer au grand public pour l’intérêt général. Ceux qui ont versé leur sang au nom d’on ne sait quelle idéologie sont aujourd’hui incapables de sortir dans la rue, prendre le micro à visage découvert pour défendre leur cause. Les poltrons se cachent toujours... Au moins une chose est certaine : les raisons de cette escalade sont plus ou moins connues. Elles découlent en partie de ce qui s’est passé en Libye il y a deux ans, lorsque les puissances occidentales, la France en tête, mirent toutes leurs énergies dans la bataille pour infliger la pire défaite à Mouammar Kadhafi. La Libye, une boîte de pandore, on en doutait peut-être, mais ce pays montre depuis lors, qu’il faudra du temps et encore du sang, plus que celui versé durant la traque de Kadhafi, pour espérer voir le but du tunnel. Pour plusieurs observateurs, le feu de guerre des milices et autres djihadistes qui cernent la zone sahélo-saharienne et descendent le continent africain vers sa région centrale est pour partie constitué des armes sorties des râteliers de la poudrière libyenne. La communauté internationale en a pris conscience, qui multiplie des rencontres d’experts pour tenter de donner le coup de grâce à la toile terroriste qui se tisse au sein des frontières africaines poreuses. Au Moyen-Orient, si la Syrie est en première ligne dans l’accomplissement chaque jour un peu plus du chemin de l’autodestruction qu’elle a emprunté depuis trois ans, son voisin irakien a banalisé la mort depuis la fin de l’occupation américaine en 2011. Ces violences physiques ravageuses montrent combien l’homme peut donner à la vie une destinée tragique s’il décide d’endurcir son cœur. Et quand bien même ils n’ont pas encore choisi de prendre les armes pour exprimer leurs différences ou résoudre leurs différends, les milieux racistes qui s’expriment en Europe ces jours-ci, en France et en Italie notamment, peuvent à terme tenter de le faire. Ils sont minoritaires pour le moment, marginaux si l’on veut, mais ils ont l’agir facile et pourront se radicaliser de façon inattendue. Attention ! Gankama N’Siah Edition:Édition Quotidienne (DB) |