Présidentielle au Nigéria : l’ex-président Obasanjo quitte le parti de GoodLuck Jonathan

Mardi 17 Février 2015 - 16:15

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L'ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo a déchiré publiquement ce lundi sa carte du Parti démocrate populaire(PDP), dont il était un des poids lourds. Il denonce l’inaction de son successeur face à la nébuleuse Boko Haram.

L’ancien général de l’armée Obasanjo, a dirigé le Nigéria entre 1976 et 1979 à la suite d’un coup d'Etat militaire. Grâce au PDP, il a été élu démocratiquement président du pays en 1999. Puis réélu pour un second mandat quatre ans plus tard. Depuis, il est considéré comme l'un des mentors du parti et bénéficie d’une grande popularité auprès du public. Lors de la dernière présidentielle, il avait soutenu l’actuel président Goodluck Jonathan permettant son élection en 2011. Quelques années après, les relations entre les deux camarades du parti se sont dégradées. Obasanjo n’a apprécié la façon dont son successeur a pu gérer la crise du nord, tombée sous le coup des islamistes de Boko Haram.

Il a même déclaré que l’ex-président Muhammadu Buhari, le principal rival de Jonathan pour l'élection prochaine, « saurait mieux comment combattre le groupe islamiste armé Boko Haram, et faire reculer la corruption endémique dans le pays. » Mais n’a pas clairement apporté son soutien à ce dernier. Cette décision d’Obasanjo a fait la Une des médias nigérians ce mardi. « C'est un coup de tonnerre pour le parti au pouvoir mais ce n'est pas une grande surprise car la rupture était patente depuis un moment », a déclaré à l'AFP le commentateur politique Chris Ngwodo. « Cela montre à quel point le président (Jonathan) est isolé, ses soutiens ont fondu depuis deux ans. », a-t-il ajouté.

« C'était comme un colosse au PDP, un parti qui risque désormais une défaite complète aux élections du mois prochain », a confié Dapo Thomas, professeur de sciences politiques à l’université d’Etat de Lagos, rapporté par le site France24.

Le 7 février dernier, la commission électorale du Nigeria avait reporté au 28 mars prochain la présidentielle, au lieu du 14 février comme prévu. Ce report avait provoqué de vives critiques contre le pouvoir en place.

 

Fiacre Kombo