Processus électoral : la Céni de nouveau sous pression

Mercredi 28 Janvier 2015 - 13:30

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Rien, pour l’heure, n’empêche l’institution électorale de publier le calendrier global de toutes les échéances électorales, à tous les niveaux, jusqu’à la présidentielle. Ce chronogramme est très attendu par les différentes parties prenantes au processus électoral qui le veulent consensuel et conforme à la Constitution.

Une accalmie relative s’observe dans le pays depuis que les deux chambres du Parlement ont finalisé l’examen et l’adoption de la nouvelle loi électorale initiée par le gouvernement. Cette accalmie résulte particulièrement de l’extirpation dans ce texte de loi de l’article 8 alinéa 3 controversé qui aurait permis, d’après l’opposition, un report de la présidentielle en liant la tenue du scrutin aux résultats d'un recensement général de la population. À l’heure qu’il est, la majorité, l’opposition ainsi que la société civile, tout le monde a les yeux rivés sur la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de qui l’on attend l’élaboration du calendrier fixant les échéances électorales à venir.

Après une première tentative en mai 2014 qui avait poussé la Céni à revoir sa copie suite aux contestations soulevées par son calendrier partiel des élections urbaines, municipales et locales prévues au cours de l’année 2015, cette fois-ci, l’on croit savoir que l’institution électorale publiera un calendrier qui satisfasse toutes les parties prenantes au processus électoral. Tous ceux qui, à l’époque, avaient plutôt exigé de la Céni la publication d’un calendrier électoral global dans le cadre du cycle électoral 2013 – 2016 sont aux aguets. Ils espèrent que leur requête avait été entendue et que l’institution de l’abbé Malumalu publiera un calendrier juste et équilibré qui ne fâche pas la Constitution. En tout cas, l’opposition veille au grain et n’entend pas cautionner les moindres errements de la Céni. « Nous mettons en demeure la Commission électorale nationale indépendante de publier, sans délai, un calendrier global et consensuel dans le strict respect des échéances prévues par la Constitution en 2016 », peut-on lire dans une récente déclaration d’une cinquantaine de partis de l'opposition dont l’UDPS et l‘UNC de concert avec d’autres associations citoyennes.

Une chose est vraie, c’est qu’aujourd’hui plus que jamais, la responsabilité de la Céni est engagée pour la suite du processus électoral. La communauté internationale, elle aussi, attend avec impatience la publication du calendrier global et inclusif pour actionner le mécanisme d’accompagnement des élections en RDC. L’appui financier de cette communauté internationale au premier rang duquel se trouvent les États-Unis d’Amérique reste tributaire dudit calendrier électoral qui n’a plus de raisons de se faire attendre. Entre-temps, au niveau de la Céni, l’on continue de déplorer le déficit des moyens financiers attendus du gouvernement Matata afin de permettre  à l’institution électorale de tenir les différentes échéances électorales dans le respect du délai constitutionnel.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

L'abbé Malumalu