Recherche scientifique : plus de cent vingt nouvelles espèces de la flore récoltées par l’herbier national du CongoMercredi 23 Janvier 2019 - 17:15 Le chef de service de l’herbier national, le Pr Jean-Marie Mountsamboté, a annoncé récemment à Brazzaville la récolte de cent vingt-sept échantillons des espèces nouvelles de la flore congolaise dans les zones de Zanaga ( Lékoumou) et d’Epéna (Likouala).
Le chef de service de l’herbier national a aussi informé de l’existence de cinq mille à six mille échantillons botaniques déjà récoltés dont le travail se situe actuellement à l’étape de l’informatisation et de la numérisation. A l’herbier national, il se fait de la taxonomie, c’est-à-dire l’identification des plantes pour les nommer et les classer dans les armoires. L'herbier national contribue au développement du pays. C'est ainsi que les plantes alimentaires, médicinales et les bois d’œuvre doivent être identifiés et nommés avant leur vente auprès des firmes. Il s’agit donc d’un levier important dans le développement économique du pays. Rappelant la nécessité de pourvoir le service de l’herbier national de spécialistes, le Pr Mountsamboté a lancé un appel au Conseil scientifique de l’Institut national de recherche en sciences exactes et naturelles qui est sa tutelle pour recruter des étudiants en master 2 et en doctorat. « C’est grâce à l'appui du ministre Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou que l’herbier national a obtenu des conditions de travail appréciables », a-t-il témoigné, expliquant que cette structure devra toujours être climatisée et bien protégée avec des baies vitrées pour éviter la poussière et la moisissure. Doter l'herbier des moyens de sa politique Le Pr Jean-Marie Mountsamboté a, par ailleurs, reconnu la difficulté pour assurer la relève. La botanique, a-t-dit, est une science difficile. « Si vous n’êtes pas passé par une école de formation, c’est presque impossible de travailler sur la botanique. Toutefois, la relève, on peut la trouver à l’Ecole nationale supérieure d’agronomie et de foresterie et la Faculté des sciences où l’on forme des étudiants en botanique », a-t-il précisé. L’herbier national manque encore de moyens matériel, technique et financier malgré les efforts et l’appui du ministre de tutelle. La récolte, la mise sous presse, le séchage et le montage correct des échantillons autant que la confection de bonnes étiquettes sont les conditions nécessaires à la constitution d’un herbier bien préservé, complet et porteur d’informations scientifiques. Un herbier est à la fois un musée et une banque de données, c’est avant tout un lieu de stockage d’informations sous forme d’échantillons botaniques. Il abrite une collection d’échantillons de plantes destinées à l’étude scientifique et qui a souvent nécessité une longue période pour la constituer. Conscient de l’importance de ce secteur, le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique a échangé, il y a quelques jours, avec une délégation de Sud expert plante, composée du Pr Bonaventure Sonke et du Dr Lyse Zemagot. L’entretien a porté sur le renforcement des capacités des acteurs de l’herbier du Congo, en impliquant au plus grand niveau les jeunes afin de les inviter à s’intéresser à la biodiversité. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Le Pr Jean-Marie Mountsamboté/DR Notification:Non |