Opinion
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Regard sur les cinquante dernières années (1965-2015) 1993 (32)Jeudi 18 Août 2016 - 15:04 Le début de cette année est marqué par une bronca de l’opposition, suite à la déclaration du Premier ministre Antoine Dacosta : « Il se trouve que le chef de l’Etat peut choisir parfaitement son Premier ministre dans la société civile ». L’opposition estime que cette sortie du Premier ministre sème « la confusion autour de l’article 75 ». Ce fameux article stipule : « Le président de la République nomme le Premier ministre issu de la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du gouvernement. Il nomme les autres membres du gouvernement sur proposition du Premier ministre. Il met fin à leurs fonctions après avis de ce dernier ». Cet article, dans la « République des savants », faux savants en réalité, a donné lieu à un débat ubuesque, défiant la logique la plus élémentaire. Il a été à la base de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Pascal Lissouba. Le 5 mars, le procès contre le bimensuel « La Ruche », à la suite d’une plainte déposée par Maître Martin Mberi, s’ouvre à la Chambre du tribunal correctionnel, après deux reports. L’instance judiciaire a conclu sa séance par l’acquittement pur et simple de Théodore Kiamossi, directeur de « La Ruche ». Le Dr Daniel Kouka-Bemba décède le 17 mars 1993. Ancien ministre de la Santé et des Affaires sociales, ancien secrétaire général de l’O.C.E.A.C. (Organisation de coordination pour la lutte contre les grandes endémies en Afrique centrale), le Dr Kouka-Bemba est mort à l’âge de 52 ans. Il est né, en effet, le 22 août 1941 à Bacongo (Brazzaville). Il obtient son doctorat en médecine en 1969, à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux. Par la suite, il a accumulé d’autres diplômes avant de rentrer au Congo. Il fait partie du gouvernement de 1975. Le 2 mai 1993, 1er tour des élections législatives anticipées. Le 2è a lieu les 3 et 6 octobre 1993. André Milongo est désigné président de l’Assemblée nationale, suite à une de ces entourloupes propres à la vie politique congolaise. Le Journal « Aujourd’hui », porté sur les fonts baptismaux par une précédente équipe, change de visuel et de graphisme, sous l’impulsion de son nouveau directeur, votre serviteur. Sa rédaction est profondément remaniée avec l’arrivée de Bienvenu Boudimbou, Olympe Bikouta, Alain Shungu et Barthélémy Ndinga. Appuyée par Raymond Moundzakama, puis Claude Bivoua, cette nouvelle équipe va s’atteler à faire d’ « Aujourd’hui » un journal de référence. En 1997, Jean-Claude Gakosso, universitaire, actuel ministre des Affaires étrangères, dans l'ouvrage, La nouvelle presse congolaise, du goulag à l’agora, parlant d’aujourd’hui, écrivait : « cette dernière publication, aujourd’hui dans l’éclipse, s’est exercée non sans succès, sous la direction du Docteur Fylla Di Fua Di Sassa, à donner l’exemple d’un journalisme haut de gamme ». Sylvain de son côté affirmait : « on peut tout reprocher au journal « Aujourd’hui ». Mais on ne peut pas lui reprocher de ne pas être professionnel ». Bel hommage pour un homme peu disert. Brazzaville qui s’enfonce de plus en plus dans une terreur ambiante connait de nombreux crimes. Le 16 juillet, Antoine Ngayot, président du Parti pour la conscience nationale est assassiné à Brazzaville. Qui tue par l’épée périt par l’épée, pourrait-on dire. En dépit d’une ambiance de terreur, la vie continue. Signature de deux décrets, le premier, portant institution du Comité d’organisation et de supervision des élections législatives, suite à l’accord de Libreville du 4 août 1993 ; le second, portant convocation du corps électoral, le 3 octobre 1993. C’est l’occasion ici, de rendre un vibrant hommage à l’ancien président gabonais, son Excellence, feu Omar Bongo, pour son action inlassable en faveur de la paix au Congo. Dans un contexte foncièrement délétère, il faut signaler la naissance, le 27 août 1993, de l’orchestre Extra Musica à Ouenzé. Ses fondateurs sont : Roga-Roga, Durrel Loemba, Quentin Moyascko, Ramatoulaye Ngolali, Kila Mbongo Mazikou, Espé Bass (Espérant Moanda et Guy Guy Fall (Faltemaque). Ainsi va la vie au Congo.
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