Région des Grands Lacs : les délégués des Etats parties réfléchissent sur la protection des droits humains à Brazzaville

Jeudi 17 Décembre 2015 - 15:45

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La huitième réunion du Comité régional sur la prévention et répression des crimes contre l’humanité s’est ouverte jeudi dans la capitale congolaise. Durant deux jours de travaux, les participants devront essentiellement se pencher sur le risque de crimes de masse au Burundi et la répression des crimes graves commis en Centrafrique.

La prévention du crime de génocide et d’autres atrocités de masse a été reconnue par les chefs d’Etat et de gouvernement de la région des Grands Lacs comme élément fondamental pour arriver à une paix durable dans cette partie de l’Afrique. Deux importants instruments juridiques ont été adoptés, à cet effet, pour contenir ces menaces notamment, le Pacte sur la stabilité, la sécurité et le développement et le Protocole sur la prévention et la répression du crime de génocide, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, ainsi que de toute forme de discrimination.

« Ces crimes ont endeuillé et continuent d’endeuiller notre région. On peut citer: l’Est de la République démocratique du Congo ; la République du  Sud Soudan; la RCA et la République du Burundi », a regretté le secrétaire exécutif de la CIRGL, prof Ntumba Luaba. C’est pourquoi, « je lance un appel de façon à ce que vous puissiez contribuer à la restauration du dialogue et la paix au Burundi afin d’y éviter une tragédie. Ensuite, il faut que le comité local de la RCA puisse tout faire pour mettre fin à l’impunité dans ce pays », a-t-il exhorté.

L’objectif de cette réunion de Brazzaville sous l’égide de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) vise à « examiner régulièrement la situation de chaque Etat membre de la région ; rassembler et analyser les informations en rapport avec ces questions ; alerter en temps utile le sommet de la CIRGL afin que des mesures urgentes soient prises pour prévenir un crime qui se prépare ; proposer des politiques et mesures pour garantir aux victimes de ces crimes, le droit à la vérité, à la justice et à la compensation ; suivre dans chaque Etat membre les Programmes nationaux de désarmement, démobilisation, réinsertion, rapatriement et réinstallation… »

Une région exposée aux violences

Pour Brazzaville, il est important que les Etats parties mènent ensemble une lutte acharnée contre la menace terroriste et d’autres formes de criminalité transfrontalière. « Le panorama de l’évolution du terrorisme, de la criminalité organisée, de la piraterie et du brigandage maritimes, le trafic de drogue, la cybercriminalité et la criminalité économique et financière, nécessite une mutualisation des efforts de recherche  au plan régional et au-delà », a déclaré le directeur de cabinet représentant le ministre de la Justice, Alphonse Malonga Mokonzi.        

Les résultats de ces assises qui s'achèvent ce vendredi, a rappelé le secrétaire exécutif de la CIRGL,  le Pr Ntumba Luaba, sont attendus par toute une région en proie aux attaques armées et aux graves violations des droits des peuples. «  Le secrétariat de la CIRGL est le premier partenaire du Comité. (…) Je me ferai personnellement le devoir de transmettre fidèlement au sommet des chefs d’Etat du mois de janvier les recommandations issues de vos travaux, et de permettre aux décideurs politiques de notre région de disposer des éléments pour apprécier la situation politique et sécuritaire de la région », a indiqué le patron de la CIRGL.

La CIRGL regroupe: l’Angola, le Burundi, la Centrafrique, le Congo, la R.D Congo, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan, le  Sud Soudan, la Tanzanie et la Zambie.

  

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Les officiels présidant l'ouverture des travaux - Les participants

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