Rencontre avec Amog LemraSamedi 17 Janvier 2015 - 11:12 Le réalisateur congolais s'est impliqué corps et âme dans l’organisation de Tazama. Récompensé tout récemment par l’ambassade russe au Congo pour son film « Entre le marteau et l’enclume », il nous livre ses impressions. Les Dépêches de Brazzaville : Amog, comblé et satisfait ? Amog Lemra: Absolument parce que j’ai eu la chance de parcourir plusieurs festivals africains et européens ; et pour une deuxième édition, vue la place qu’on accorde à la culture dans ce pays, c’est vraiment quelque chose à saluer. Je suis plus que satisfait de ce que fait madame Claudia Haidara Yoka. L.D.B : Quelle a été la particularité de cette édition ? A.L: Nous recevons et donc en recevant nous avons envie de voir dans les yeux de nos invités le bonheur et la joie d’être ici, et je pense que cet objectif a été atteint. Ce qui n’arrive pas toujours dans les festivals africains comme européens. Il y a souvent de tracasseries au niveau de la technique, mais ici, l’équipe technique a assuré. Je pense déjà, avec mes amis marocains que j’avais déjà croisés au Festival Panafricain à Cannes en avril dernier, mettre en place un pont culturel cinématographique plus précisément entre le Maroc et le Congo. Nous avons a constitué un dossier que nous allons soumettre aux ayants droit, afin que ceux –ci le valident. Je peux le dire, ce projet n'a pu aboutir que grâce à cette rencontre, nous avons travaillé ensemble afin que ce qui était un projet devienne une évidence. L.D.B : Tazama, deuxième édition, le Congo qui est le pays organisateur n’a toujours pas assez de films à proposer. Comment l’expliquez-vous ? A.L: Combien de films le Congo produit-il par année? C’est la vraie question que nous devons nous poser. Et même si nous produisions, quelle est la qualité de ces films ? En fait, quand un enfant a de bonnes notes, il faut qu’il soit accompagné, soutenu par ses parents, cela galvanise davantage. Mais quand cela n’est pas fait, son enthousiasme baisse ; c’est la même chose pour nous. Nous avons besoin d’être soutenus par nos dirigeants, parce que lorsque nous voyageons, nous représentons notre pays. Nous sommes en quelque sorte des ambassadeurs de nos pays respectifs. J’aime, quant à moi, ce que je fais et j’ y crois fermement. Mon espoir, est qu’à ce jour de plus en plus de jeunes s’intéressent au cinéma en initiant des projets comme Tozali, dans lequel j’ai eu la chance de travailler. C’est pour moi un élément positif. L.D.B : Vous avez récemment reçu un prix du centre culturel russe, pouvez-vous nous en parler ?
Propos recueillis par Berna Marty Légendes et crédits photo :Le réalisateur congolais Amog Lemra |