Répression du banditisme : la population se fait justice

Plus les cas de délinquance se multiplient à Brazzaville, plus la population décide de se faire justice. En début de soirée du 19 avril à Nkombo, dans le neuvième arrondissement de la capitale, Djiri, la population a mis la main sur deux présumés "bébés noirs". Sans autre forme de procès, ils ont été ligotés et brûlés vifs, devant une foule dans laquelle certaines de leurs victimes se sont reconnues.

Selon des sources concordantes, les deux "bébés noirs" à moto ont emporté le sac d’une dame. Ils ont voulu rééditer l’acte sur une seconde victime mais les choses n’ont pas marché comme ils le souhaitaient. Un taximan qui a suivi leurs mouvements les a renversés et la population s’en est chargée du reste.

Le fait n’est pas nouveau puisque dans la matinée du 4 mars dernier, à Kintélé, à la cite dite des ‘’Mille logements", la population a arrêté deux présumés voleurs qui ont été brûlés. En décembre dernier, la même chose s’était produite près du Marché Total, à Bacongo. Trois présumés braqueurs y ont été ligotés, lapidés, brûlés vifs.

La population, qui décide de se faire justice, fustige le fait que certains bandits arrêtés sont relâchés sans que la procédure judiciaire n’arrive à terme. Les pouvoirs publics devraient donc prendre davantage d’initiatives pour résoudre l’épineux problème de délinquance qui menace dangereusement la quiétude des citoyens brazzavillois.