Revendications sociales: la Fénasas menace d'aller en grève

Samedi 6 Octobre 2018 - 12:53

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La Fédération nationale des agents de la santé et des affaires sociales (Fénasas) a lancé récemment un préavis de grève, dénonçant une « gestion chaotique du ministère de la Santé et de la population ».

La Fénasas a estimé, dans son adresse aux travailleurs de son entité, que depuis l’arrivée de Jacqueline Lydia Mikolo à la tête du département de la Santé et de la population, aucune lueur d’espoir n’est attendue sur des dossiers laissés par ses prédécesseurs.

Brandissant le fait que l’administration est une continuité de l’Etat, les syndicalistes pensent que les réformes actuellement engagées ne tiennent pas compte de l’amélioration des conditions de vie et de travail des personnels de la santé. « Plutôt, elle s’articule autour de la mauvaise gouvernance administrative et financière ; l’arrogance et le mépris du chef du département de la Santé et de la population, de ses conseillers et de ses directeurs généraux ; le détournement des crédits alloués aux structures sanitaires causant ainsi le cumule des arriérés de salaire des agents évoluant dans les structures à budget de transfert », a mentionné le secrétariat fédéral.

Cette instance reproche également à la tutelle des nominations fondées sur le copinage et le clan ainsi que la violation flagrante des libertés syndicales avec des poursuites en justice des syndicalistes.

A cela s’ajoutent « l’ingérence de la ministre, du directeur de cabinet et de l’inspection générale de la santé dans les activités organisées par les syndicats ; le manque de considération des partenaires sociaux et leur exclusion aux activités phares organisées par le ministère ».

Faisant la genèse des faits, la Fénasas est, entre autres, revenue sur la signature et la publication du décret n°2012/63 du 27 février 2012, portant statut particulier des agents de la santé et des affaires sociales.

Selon elle, ce texte, vivement salué par les agents du sous-secteur de la santé, avait non seulement pour but d’améliorer les conditions de vie et de travail mais aussi de permettre aux Congolais de la diaspora de rentrer au pays. « Ce décret, en son article 90, prévoit la prise d’un arrêté conjoint entre les ministres en charge de la Santé et des Finances, déterminant la nature et les montants des indemnités et primes accordées aux agents de la santé. Malgré plusieurs accords signés entre les ministères de la Santé de l’époque et le secrétariat fédéral de la Fénasas, aucune solution n’avait été trouvée à ce sujet », ont rappelé les syndicalistes.

Parfait Wilfried Douniama

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