Révision de la Constitution : le groupe parlementaire UDPS et alliés dit nonSamedi 29 Mars 2014 - 16:52 Les acteurs de l’opposition parlementaire dénoncent toute initiative tendant à maintenir le président Kabila au pouvoir au-delà de 2016. En retrait depuis que le débat sur la révision de la Constitution a été lancé dans la classe politique, le groupe parlementaire UDPS et alliés ainsi que les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale viennent enfin de sortir de leur mutisme à travers une récente déclaration politique. Sans ambages, le groupe parlementaire UDPS que pilote le député Samy Badibanga et ses partenaires politiques ont dénoncé toute velléité visant le prolongement du mandat de Joseph Kabila à la tête du pays. Tout en exigeant la tenue sans condition de l’élection présidentielle en 2016, ce regroupement politique représenté notamment par l’UDPS, le MPCR, le MLP et le RCD-N/SET, entend barrer la route à toute possibilité de retouche de l’actuelle Constitution. Cette dernière, de son point de vue, ne pose aucun problème d’application et, de ce fait, le projet visant son changement par voie référendaire serait sans objet. Samy Badibanga et ses partenaires exigent, par conséquent, « le respect des échéances, de la durée et du nombre des mandats dans l’organisation des élections et ce conformément aux dispositions pertinentes reprises à l’article 220 de la Constitution ». Les modifications envisagées par les cadres de majorité présidentielle à l’image de l’élection des députés provinciaux au suffrage indirect au mépris de l’article 197 de la Constitution seraient, de l’avis de Samy Badibanga et de ses compères, un signe qui ne trompe pas sur leurs intentions de modifier la loi fondamentale. Au regard de la gravité de toutes ces hypothèse et des menaces qu’elles font peser sur la paix, la démocratie et la stabilité tant au pays que dans la sous-région, l’UDPS et alliés appellent à la vigilance tous azimuts de la population. A la communauté internationale, il lui a été demandé de « prendre la gravité de la menace pour ne pas laisser place à une quelconque velléité de violation de droit et de la Constitution ». Plutôt que de chercher à faire de la résistance en montant des stratégies pour se perpétuer au pouvoir, la majorité au pouvoir est ainsi exhortée à « préparer l’alternance démocratique dans le respect des règles de l’art et de s’assurer une sortie honorable ». Alain Diasso Légendes et crédits photo :Samy Badibanga et ses partenaires politiques |