Il ne sépare jamais
de son agenda marron, son vade mecum, comme il l’appelle. À 45 ans, Roch a le départ chevillé au corps, toujours prêt à aller vers d’autres défis sur la scène à travers le monde. « Je bouge tout le temps », confie modestement ce père de famille installé en France en 2000. Après le Théâtre 104 à Paris où il est en résidence de création avec la compagnie La Bande à Godot, l’acteur congolais posera ses valises à Cannes du 23 au 27 avril où il participera à une table ronde sur le cinéma en Afrique dans le cadre du Festival panafricain de cinéma. Il étoffe de nombreux rôles à l’écran et s’est formé à la réalisation et l'écriture de scénario par les Écrans noirs-Terre africaine de Bassek Ba Kobbio entre 1999 et 2000 au Cameroun. Du 15 au 23 mai, Roch-Amedet, avec la compagnie Les Voix du caméléon, se produira à Cajarc et Toulouse sur un texte de l’Ivoirien Koffi Kwahulé. Son chapeau à fins carreaux vissé sur le crâne, Roch-Amedet Banzouzi promène son doigts sur son agenda et lâche : « Je joue Soleil d’Afrique à Toulouse le 2 juin et à Chartres le 15 juin avec la compagnie Punta Negra et Entre noir et Blanc de Régine Lacan. » Du 3 au 13 juin, Roch animera des ateliers à Brazzaville dans le cadre du festival international du conte Riapl. Du 22 au 27 juillet, il sera présent à Africajarc, festival de musique et des arts d’Afrique à Cajarc en France. En juillet, également, le comédien Roch-Amedet se produira au Congo dans un projet de la compagnie Nsala qui sera ensuite joué à Limoges au Festival des Francophonies en Limousin en septembre prochain.
Parcours
Roch-Amedet Banzouzi a commencé sa carrière de scène dans la troupe de sa paroisse à Pointe-Noire. Puis, il la poursuit dans la compagnie Punta Negra dont il est cofondateur avec Élie Lemboussou, son alter ego. Jusqu’en 1990, il mène de front sa passion de la scène avec des études en économie à l’université Marien-Ngouabi. Après l’obtention de son diplôme d'études universitaires générales, il met un terme à ses études pour se consacrer au théâtre. Il se formera aux côtés de metteurs en scène comme Jean-Pierre Amiel, Liliane Delval-Léotard, Michel de Maulne et Joël Pagier. Roch-Amedet Banzouzi fait de la scène sa vie et parcourt le monde. « On ne revient jamais indemne d’un voyage », dit-il, parlant de rencontres déterminantes lors de ses multiples voyages. Il est issu d’une famille très engagée dans l’art : sa mère, Mâ Ndona, est l’une des premières comédiennes du Congo, et son grand-frère, Gilbert Nsangata, compte parmi les grands réalisateurs africains.