Santé: le covid-19 a coûté 337 millions d’années de vie

Mardi 23 Mai 2023 - 12:15

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 Les deux premières années de la pandémie de covid-19 ont coûté près de 337 millions d’années de vie, en provoquant la mort prématurée de millions de personnes, a révélé l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le 19 mai dernier. 

L’OMS met en exergue l’impact dévastateur de la crise sanitaire provoquée par le covid-19. Rien qu’en 2020 et 2021, la maladie a entraîné la perte de 336,8 millions d’années de vie dans le monde. « C’est comme perdre 22 ans de vie pour chaque décès en excès», a déclaré la cheffe adjointe de l’OMS, Samira Asma, pour les données et l’analyse. Ce calcul a pour base les données disponibles en 2022. Depuis lors, le nombre de morts a continué de grimper même si c’est à un rythme plus lent, poussant l’OMS à lever son niveau d’alerte sanitaire le plus élevé, non sans prévenir que le covid-19 n’avait pas pour autant disparu. Le bilan officiel des décès attribués à la maladie  était de 6,9 millions de personnes  en fin de semaine dernière. Mais de nombreux pays n’ont pas fourni de données fiables à l’OMS, qui estime que la pandémie a fait près de trois fois plus de victimes en trois ans, au moins 20 millions de morts. Elle s’appuie pour cela sur le calcul de l’excès de mortalité, défini comme la différence entre le nombre de décès réels et le nombre de décès estimés en l’absence de pandémie.

Vingt millions de morts

Ces vingt millions incluent les morts directes du covid-19 mais aussi les décès liés à l’impact de la pandémie sur les systèmes de santé. Le rapport du 19 mai a souligné que «des inégalités importantes sous-tendent la répartition des cas et des décès de covid-19 ainsi que l’accès aux vaccinations». L’OMS a averti que la pandémie avait contribué à faire dérailler de nombreux indicateurs liés à la santé qui s’amélioraient depuis des années. Au cours des deux premières décennies du siècle, le monde a connu des améliorations significatives de la santé maternelle et infantile, avec des décès en baisse d’un tiers et de la moitié respectivement, selon le rapport.

L’incidence des maladies infectieuses telles que le VIH, la tuberculose et le paludisme a également diminué de manière significative, tout comme le risque de décès prématurés dus aux maladies non transmissibles. Ensemble, ces facteurs ont contribué à faire passer l’espérance de vie mondiale de 67 ans en 2000 à 73 ans en 2019. Mais après le déclenchement de la pandémie, les inégalités existantes se sont creusées, inversant, entre autres, la tendance positive pour le paludisme et la tuberculose, note l’OMS.

Noël Ndong

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