Sciences : le Pr Francine Ntoumi plaide en faveur de la place des femmesJeudi 30 Mai 2019 - 19:21 La présidente de la Fondation congolaise pour la recherche médicale (FCRM) a déploré, le 28 mai à Brazzaville, la faible représentativité des femmes dans le domaine des sciences, à l’occasion de l’atelier sur l’utilisation des kits de micro sciences, l’intelligence artificielle et robotique.
S’agissant des conséquences de cette faible représentation, elle a, entre autres, cité : moins de créativité et de performances, moins d’innovation. Des études ont montré, a rappelé Francine Ntoumi, que des entreprises ayant une très grande mixité sont celles qui ont eu le plus d’innovations. Quant aux raisons, elle a épinglé la durée des études considérées trop longues ; le poids de la culture (maternité) ; les préjuges, les stéréotypes. « Ces dernières années, le point qui apparaît qu’il y ait de plus en plus moins de femmes dans les sciences, c’est qu’elles n’ont pas de modèles sur qui se projeter. Des solutions face à cette faible représentativité des femmes dans les sciences, il faut qu’il y ait des prix qui encouragent les femmes scientifiques tels que le prix Kwame- Nkrumah de l’Union africaine; le prix de l’Unesco l’Oréal, des bourses… », a-t-elle proposé. Insistant sur la situation des Congolaises, elle a demandé aux décideurs et aux parties prenantes d’appuyer des initiatives telles que celle de la FCRM qui a mis sur pieds le projet « Faire de la recherche scientifique une ambition féminine » depuis quatre ans. Il s’agit d’une démarche qui consiste, entre autres, à sensibiliser et inciter les jeunes à aimer les sciences. « Décideurs, parties prenantes, votre responsabilité est engagée pour accompagner ces initiatives. Vous devez prendre cette problématique très au sérieux parce que le développement sera à ce prix. Je pense qu’il n’est pas acceptable qu’on ait au baccalauréat 53% de filles admises, qu’au niveau master il en a plus que entre 30 et 43% et au niveau du doctorat on a plus que 20%, dans le leadership des sciences nous n’avons plus que 11% », a conclu Francine Ntoumi, précisant que le monde a besoin de la science, mais la science a besoin des Congolaises. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Le Pr Francine Ntoumi faisant son plaidoyer/Adiac Notification:Non |