Opinion
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SécuritéJeudi 5 Juin 2014 - 0:17 En complément de ce que nous écrivions ici même hier, chacun doit comprendre que l’intégration régionale, qui fera du Bassin du Congo l’une des régions les plus riches, les plus prospères de la planète, ne pourra se réaliser que si des règles précises sont établies et respectées en ce qui concerne la circulation des personnes et des biens. Tout comme cela s’est passé en Europe lorsque les États se sont résolus à abaisser leurs frontières après des siècles de confrontations stériles, les citoyennes et les citoyens du vaste ensemble en voie de construction auquel nous appartenons doivent dès à présent se pénétrer de l’idée selon laquelle l’appartenance à une même communauté de nations comporte des obligations précises auxquelles nul ne peut se soustraire. Au-delà donc de la difficile gestation d’un ordre commun entre les deux Congo à laquelle nous assistons, les gouvernements de l’Afrique centrale doivent réfléchir dès maintenant aux dispositifs légaux et règlementaires qui permettront demain à leurs ressortissants de circuler librement sur toute l’étendue de l’espace régional. S’ils ne le font pas rapidement, l’on peut tenir pour certain que l’intégration régionale demeurera un vœu pieux, une illusion coûteuse, un rêve irréalisable qui génèreront inévitablement de graves frustrations. Dans une époque comme la nôtre, où l’espace et le temps s’effacent grâce aux nouvelles technologies de communication, rien ne serait plus dangereux que le maintien de semblables obstacles. Pour ne citer que cet exemple, la délivrance de passeports communs aux pays de la Cémac ou de la Cééac, dont le principe a été posé depuis longtemps mais qui n’est toujours pas en vigueur, permettrait d’amorcer enfin le processus d’abaissement des frontières sans lequel il n’y aura jamais de véritable communauté régionale. Sans doute ne s’apparenterait-elle pas à un coup de baguette magique, mais du moins ancrerait-elle dans les esprits l’idée que le Bassin du Congo est une communauté en devenir dont peuvent surgir de grands avantages pour chaque nation. Inspirons-nous donc des expériences que d’autres peuples ont vécues avant nous. Nous avons tout à y gagner dans le moment présent. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |