Sénat : Edouard Mokolo Wa Mpombo convoite la première vice-présidence

Le FCC, qui a officiellement présenté la candidature d’Alexis Thambwe Mwamba au poste de président du Sénat, ne lui a pas encore trouvé un colistier avec lequel il constituera le ticket de l’ex-majorité présidentielle au scrutin prévu dans les prochains jours. En attendant, Édouard Mokolo Wa Mpombo est monté au créneau pour faire acte de candidature au poste de premier vice-président de la chambre haute du parlement. Il pense constituer avec Alexis Thambwe Mwaba le ticket gagnant qui permettra au FCC d’avoir le contrôle du bureau de l’institution.

Dans une correspondance adressée au coordonnateur du FCC, Néhémie Mwilanya, l’ancien premier vice-président du bureau sortant assure que « sa compétence, son expérience et sa parfaite connaissance des rouages du Sénat contribueront sans nul doute à répondre efficacement aux nombreux défis de cette législature ».

Édouard Mokolo Wa Mpombo a évolué longtemps aux côtés de Léon Kengo wa Dondo, président sortant du Sénat. Il met en avant sa loyauté envers l'autorité morale du FCC comme pour disqualifier les potentiels concurrents.

Mais une chose est vraie, la gestion des ambitions se pose avec acuité au sein du FCC avec sa mosaïque de partis et regroupements politiques. Déjà, la désignation d’Alexis Thambwe Mwamba comme candidat officiel de cette coalition au perchoir du Sénat ne cesse de soulever des vagues. L’AFDC et alliés qui revendique être le premier regroupement politique du FCC, en termes du nombre d’élus (cent neuf députés), pense que ce poste lui revient de plein droit. Après l'attribution de la primature et de la présidence de l'Assemblée nationale aux deux figures du PPRD, le parti de l'ancien président, Joseph Kabila, le regroupement de Modeste Bahati Lukwebo espère bien tirer son épingle du jeu en étant aux commandes de la chambre haute du parlement.

En décidant de présenter malgré tout son propre candidat, Modeste Bahati, l’AFDC-A joue un peu le trouble-fête dans une plate-forme habituée au respect des consignes et des mots d’ordre provenant de l’autorité morale. « C'est la démocratie et j'ai confiance dans le fait que les sénateurs sont des gens mûrs, qu'ils soient du PPRD ou d'autres regroupements (…). Ils comprendront que ma démarche, c'est pour sauver notre famille politique, le FCC, pour lui éviter un échec comme celui que nous venons de connaître à la présidentielle. Ce sont ces mauvais castings, ces mauvais choix qui font que nous échouions », a déclaré Modeste Bahati qui tient à aller jusqu’au bout de sa logique. Dossier à suivre.