Situation sécuritaire à Goma : Martin Kobler veut collaborer étroitement avec la populationMercredi 28 Août 2013 - 20:54 Les attentes vis-à-vis de la Monusco sont trop lourdes, estime le successeur de Roger Meece qui milite en faveur d’une collaboration étroite entre son institution et la population, le gouvernement et la communauté internationale.
Des nouvelles détonations venant du front, précisément du territoire Nyrangongo, ont été entendues le 28 août autour de Goma. Ces tirs, d’après des sources locales, ont exacerbé la tension dans la ville rajoutant à la psychose générale déjà perceptible. Un regain d’insécurité est observée depuis quelques temps à Goma livrée à la merci des bandits et des hors-la-loi. La nuit tombée, explique-t-on, des familles sont régulièrement visitées par des intrus qui emportent tout ce qu'ils y trouvent. Entre-temps, la Brigade d’intervention de la Monusco se fait toujours désirer. « J’ai donné l’ordre au commandant de la force de réagir fermement », avait rassuré Martin Kobler, le nouveau chef de la Monusco au lendemain des récents tirs d’obus lancés sur Goma. Mercredi encore, au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Monusco, Martin Kobler est revenu sur cet épisode tragique en déclarant sa compassion aux familles des victimes. Il a, une fois de plus, répété que ce qui se passe à l’est de la RDC n’est pas l’apanage de la Monusco qui ne peut à elle seule « défendre toute la population » à Goma où vivent près d’un million de personnes. Pour Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon en RDC, la situation à l’est de la RDC est éminemment congolaise et requiert des solutions congolaises. Tout en estimant que les attentes vis-à-vis de la Monusco - qui ne vient qu’en appoint aux Fardc dans la traque des groupes armés - sont trop lourdes, Martin Kobler estime que c’est au gouvernement que revient en premier la responsabilité de protéger la population. Aussi pour trouver la solution à la problématique de l’Est et éradiquer définitivement l’insécurité qui y prévaut sollicite-t-il la collaboration de la population, du gouvernement et de la communauté internationale via l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la région de Grands lacs, Mary Robinson. Toutes les parties concernées devraient, selon lui, apporter leur contribution à la Monusco pour permettre à cette dernière de mener à bien sa tâche. Cette conférence de presse a eu lieu vingt-quatre heures après l’audience que le chef de l’État, Joseph Kabila Kabange, lui a accordée au Palais de la Nation. Alain Diasso Légendes et crédits photo : Martin Kobler saluant le chef de l'État, Joseph Kabila |