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SolidaritéMardi 27 Octobre 2020 - 19:15 La grande idée qui est ressortie hier matin de la séance inaugurale du Colloque international consacré à « De Gaulle et Brazzaville, une mémoire partagée 1940-1958 » est bien le fait que loin de se dissoudre avec le temps, la solidarité entre les peuples du Nord et du Sud, de l’Europe et de l’Afrique s’impose plus que jamais comme un impératif catégorique pour les deux continents.
Résumée de façon claire par le président Denis Sassou N’Guesso après que les chefs d’Etat, les Premiers ministres, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, le président de la Fondation Charles de Gaulle, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie l’ont déclinée l’une après l’autre sous différentes formes, cette idée, ou plutôt cette volonté, a confirmé que toutes les conditions se trouvent réunies aujourd’hui pour relancer la coopération qui contribua de façon décisive, il y a quatre-vingts ans, à libérer le monde du joug nazi imposé par Adolf Hitler au Vieux continent. Et les applaudissements qui ont accompagné ces propos dans la salle des Congrès du parlement à Brazzaville ont démontré qu’ils répondent à une attente collective que personne ne saurait plus ignorer.
L’intérêt majeur que présente la commémoration à Brazzaville de la venue du général de Gaulle, de la publication du Manifeste qui s’ensuivit, de la création du Conseil de défense de l’Empire, de la mise en place des forces militaires qui allaient remonter tout le continent pour contribuer activement aux débarquements de Provence et de Normandie qui rendirent à la France puis à l’Europe leur liberté est bien le rappel qu’entre l’Afrique, la France et l’Europe se sont alors tissés des liens stratégiques que le temps n’a pas distendus. Et que, par conséquent, une analyse plus précise, plus objective, plus complète de cette grande et belle aventure doit nous conduire aujourd’hui à développer une coopération mieux adaptée aux réalités de ce temps.
Soyons conscients que la commémoration dont nous vivons les premières heures peut ouvrir un nouveau chapitre dans la longue histoire des relations entre l’Afrique et l’Europe. Et observons donc avec la plus grande attention les conclusions sur lesquelles débouchera le colloque scientifique en cours.
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