Souvenirs : Tshala Muana dans « Nasi nabali »

Samedi 29 Mars 2014 - 5:30

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C’est l'un des tubes du milieu des années 1980 qui reste d’époque. D’ailleurs le même morceau a été repris par MJ30, l’ancienne coqueluche de la « Mamou nationale ». Ce succès porte indubitablement  l’empreinte  de la reine du mutuashi sur le thème tant célébré du mariage

Tshala Muana, de son vrai nom Élisabeth Muidikay, s’est illustrée dans l’arène musicale avec un talent que bon nombre de mélomanes applaudiront longtemps encore. Car l’artiste s’est imposée sur un style particulier, difficile à imiter pour ceux qui voudraient s’en inspirer. En effet, la reine du mutuashi, danse locale de son terroir (la région du Kasaï occidental) a exporté à plus d’un titre ses compositions sur fond traditionnel partout en Afrique mais aussi en Europe. Un duo d’ailleurs marquera à jamais sa notoriété au-delà de nos frontières : c’est celui qu’elle formera avec le chanteur d’origine néerlandaise Dave. Naturalisé français depuis, il l’accompagne dans le clip de Munanga.

En tshiluba, Tshala Muana a composé et chanté la plupart de son riche répertoire. Mais cette semaine, nous portons notre attention sur l’album, le tube qui est toujours d’époque, Nasi nabali (Mes copines, je suis désormais mariée !). Ici, la diva révolutionne avec une composition originale, bourrée de symboles et de conseils. À travers cet hymne à l’amour, elle recadre la place de la femme congolaise et africaine dans la société.

Aujourd’hui, avec ses 36 ans de carrière bien sonnés, Tshala Muana, qui a 56 ans, peut se réjouir d’avoir eu une carrière musicale réussie. On l’a vue, à la fin des années 2000, encourager le talent d’une artiste en herbe qui avait fait ses premiers pas chez Koffi Olomidé, MJ30. Cette dernière, avec l’appui de sa marraine, a bien fait son entrée dans le monde de la musique congolaise actuelle avec, d’année en année, un enchaînement de succès avant que la séparation entre la mère (artistiquement parlant) et la fille n’intervienne.

Tshala Muana a fait ses débuts comme danseuse, et ses gestes très rythmés consolideront au fil des années son surnom de reine du mutsuashi, la danse dont elle est devenue l’ambassadrice presqu’exclusive. C’est au sein du groupe Tsheke-Tsheke Love que Tshala Muana fait ses débuts en 1977. Mais tout de suite viendront des tubes plus ou moins oubliés, mais de vrais monuments à l’époque : Soukous Siren, Mutuashi, Bapasi, Kalumé, etc.

À bientôt pour d’autres moments de détente historiques en collaboration avec la Maison culturelle Biso na Biso.

Luce-Jennyfer Mianzoukouta