Spectacle : « Les voix de la forêt » se sont fait entendre au Musée Dapper

Jeudi 7 Juillet 2016 - 12:20

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« Makingo ma ndima » ou « les voix de la forêt », spectacle vivant donné à quelques pas de l’ambassade du Congo en France. En une heure, ce fut un réel voyage au cœur de la forêt équatoriale à la découverte des peuples autochtones Aka et de leur musique

Groupe Ndima sur scène au Musée Dapper

Mercredi 5 juillet, plus d’une centaine de personnes ont choisi le Musée Dapper, entre 19 h et 20 h, avant d’aller suivre la 2ème mi-temps du match de quart de finale de la Coupe d’Europe opposant le Portugal au Pays de Galles. Sur scène, deux femmes et quatre hommes dont l'ambition était, visiblement, de partager des émotions incroyables et multiples à travers des créations et des interprétations tirées du vécu de leur quotidien : chasse, naissance, funérailles ou les relations sociales chez les Aka.

Sans fard ni maquillage tribal, les six artistes sont apparus sur scène tour à tour, tantôt en solo, tantôt en duo. A chaque apparition, une polyphonie authentique s’élevait dans la salle, rendant spectaculaires les changements de ce registre vocal. Presqu’apeurée, portant une jupe en fibre de raphia, l’une des chanteuses qui se produisait sur une scène publique seulement pour la 3ème fois, a su transporter le public au cœur de ses émotions, dans une salle comble qui s’y prêtait à merveille.

Parmi les spectateurs, Christiane Falgayrettes-Leveau, directrice du Musée Dapper, le professeur Suzanne Fürniss, chercheur au CNRS, plusieurs musicologues, Roy Ibata, président de l’ACJA et conseiller local à la vie associative à Aubervilliers en France, Dine Ahissou, présidente de l’association AFFIKOS et Ambroise Loemba, président du RICE. Dans les coulisses, Roy Ibata a confié qu’il était normal de venir assister à ce spectacle qui porte haut l’ambition du Congo de préserver le mode de vie et la culture des peuples Aka.

Ainsi que de vrais nomades, composé de six chanteurs et danseurs : Emilie Koule et Hélène Mameke au chant et à la danse ; Michel Kossi au tambour et à l’arc musical (mbela) ; Assaho Sissi au tambour et chant ; Gaby Mongonga au tambour, à la harpe (kunde) et à l’arc musical, et de Sorel Eta aux percussions, le groupe Ndima, depuis sa venue en France, a déjà participé au Festival du film ethnographique du Loudunais. Il a donné deux spectacles au Centre le Mandapa et au Musée Dapper à Paris. Il s’est envolé pour l’Allemagne pour le festival de Rudolstadt avant de revenir en France pour un dernier spectacle à l’Auberge de Jeunesse Hi Paris Yves Robert et de dispenser des stages de chants polyphoniques au Centre Culturel Chrysogone Diangouaya et au Musée Dapper.

On aimerait pouvoir  leur emboîter le pas et les suivre au rythme du voyage de leur musique, une musique qui fait partie de leur quotidien et fait la part belle au « vivre ensemble ».

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Groupe Ndima sur scène au Musée Dapper Crédit : Presse Ndima

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