Terrorisme : les forces françaises appuient les pays du G5 Sahel dans leurs opérations respectives

L’opération Gougoua a réuni plus de 200 militaires nigériens, tchadiens et français, dans la région dite « des trois frontières », avec pour objectif de perturber les flux logistiques des groupes armés terroristes. Auparavant, les principaux chefs tactiques se sont retrouvés au PC tripartite installé à Madama au Nord du Niger, pour vérifier et répéter les différentes phases d’action et les derniers détails de coordination.

Au départ de Madama, une phase de raid blindé a permis la mise en place de phases de reconnaissance et de contrôle de zone permettant d’occuper le terrain et de marquer la présence de la force. L’efficacité de la force a ainsi été démultipliée par la coordination des moyens. Au bilan, 9 pick-ups, de l’armement, des munitions et de la drogue ont été saisis, permettant de porter un nouveau coup aux flux logistiques qui alimentent les terroristes.

Organisée à l’ouest de Tombouctou, l’opération Luckcham, répond également à des opérations conjointes transfrontalières, entre le Mali et la Mauritanie. Elle coordonne les forces armées des deux pays de part et d’autre de la frontière sur des missions de reconnaissance, de bouclage et de ratissage de zone.

Les forces partenaires sont appuyées par la force Barkhane. Une charte a été récemment signée dans ce sens par les chefs d’état-major des pays du G5 Sahel, le 8 décembre, avec un cadre juridique reconnu officiellement par le Conseil de sécurité des Nations unies.

L’opération Gougoua et l’opération Luckcham s’inscrivent dans la logique de partenariat des pays du G5 Sahel dans la lutte contre le terrorisme. Plus de  100 opérations ou missions de ce type ont été menées depuis le lancement de l’opération Barkhane, le 1^er août 2014.

Dans la nuit du 19 au 20 décembre, les forces françaises ont conduit une autre opération  dans la région  de Ménaka, au Mali, contre des éléments affiliés au groupe terroriste Al Mourabitoun, responsable de nombreux attentats à l’encontre des populations malienne et nigérienne, des forces locales et des forces internationales.  Au terme des violences, 2 pick-ups et une dizaine de motos ont été saisis, une dizaine de  terroristes ont été neutralisés, une quantité importante d’armements et d’explosifs a été récupérée.