Théâtre : Chrisogone Diangouaya jouera le Cri de la girafe à Paris

Les 20, 21, 22, 25 et 29 avril, ce spectacle de 50 minutes sera à l’affiche dans la salle parisienne du théâtre Douze.  Un spectacle mis en scène par Richard Demarcy et Chrisogone Diangouaya sur une musique et une interprétation de Xavier Sauvage.

Le Cri de la girafe, un spectacle qui nous transporte dans l'Afrique profonde, peuplée de masques, d'objets, costumes et coiffes colorées d'animaux du grand continent. Grands tambours Ngoma, djembé, clavier, udu, cajon et autres instruments étonnants ponctuent cette histoire empreinte d'humour et de sagesse.

L’histoire : il était une fois une girafe qui, parce qu'elle était la plus grande et la plus élégante de tous les animaux, se croyait supérieure à eux. Dame Girafe ne cessait de se moquer d'eux et de les humilier. Et tous - des plus grands aux plus petits-subissaient ses sarcasmes : la tortue, le perroquet, le singe, le serpent et même la grenouille. Un jour, un orage éclata et Dame Girafe tomba gravement malade... Mais quel animal acceptera de lui venir en aide ?

Agé  de 49 ans, Chrisogone Diangouaya est considéré comme le précurseur confirmé de la danse contemporaine au Congo. Grâce à son talent, il a formé de nombreux danseurs et créé plusieurs actions culturelles dans ce genre artistique. En 1992, il est l'initiateur  du Centre d'Expression Corporelle, d'Art Dramatique, de Contes, de Percussions et Chants Africains, qui lui permet dans le cadre de ses recherches de créer sa propre technique d'expression contemporaine (basée sur les danses traditionnelles africaines et les mouvements naturels du corps) qui va donner naissance à la première compagnie de danse contemporaine congolaise : le Ballet-Théâtre Monana.

En 1994, il crée l'Association des Jeunes créateurs de Brazzaville dont le but est d'aider les jeunes talents à devenir mâtures et de les faire connaître au grand public. En 1996, il est à l'initiative du premier Festival chorégraphique de Brazzaville, "Mabina Danse", qui a impulsé l'émergence de nombreuses compagnies de danse contemporiane. Véritable vitrine des danseurs congolais et étrangers qu’il a perpétuée pendant des années à Brazzaville. Parmi les nombreuses créations du Ballet-Théâtre Monana, on peut citer : Le Sacre et le Sang (1993), Noix de coco (1995), Koklomdumn (sélectionné aux Rencontres chorégraphiques de Bagnolet et qui obtient le premier prix d' "Afrique en création", Wumuka (1996), Niheli Niheli (1997), Noir et blanc (1999).

Au lendemain de la crise socio-politique dans le pays, Chrysogone Diangouaya s’exile en Europe où il fait la connaissance de nombreux chorégraphes tels que Germaine Acogny, Carlos Orta, Avi Kaiser, Louise Burn, Elsa Wolliastion au contact desquels il perfectionne sa technique.  Ainsi, il a dansé pour Suzanne Linke (Allemagne) dans Le Coq est mort, notamment au Théâtre de la Ville à Paris, pour Norma Claire (France) dans Juste un zeste d'amour, pour Jane Lloyd Francis (Pays de Galles) avec l'Équilibre Horse Theater? Instructeur de la danse contemporaine en Europe, Chrisogone  Diangouaya joue dans beaucoup de spectacles dans le vieux continent où son talent est toujours apprécié.