Travaux publics : journée portes ouvertes pour éclairer l’opinion sur le réseau routier

Lundi 19 Août 2013 - 19:15

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Le ministère de l’Équipement et des Travaux publics a organisé, à l’intention des autorités départementales, une journée portes ouvertes en vue d’apporter un meilleur éclairage à l’opinion en matière de gestion des infrastructures routières

Organisées sur le thème « Les travaux publics et le fonds routier face au défi de désenclavement de l’arrière pays », cette journée, qui a regroupé 150 délégués venus des différents départements du pays, avait pour objectif d’informer les bénéficiaires et les usagers de la route sur les solutions techniques mises en œuvre pour accroître la durée de vie des routes.

Véritable plate forme d’échange et de partage, la journée portes ouvertes a été une opportunité offerte aux autorités décentrées (préfets, maires et présidents des conseils départementaux) de s’informer sur l’état actuel du réseau routier, mais aussi des efforts que ne cesse de consentir le gouvernement pour rendre viable le réseau routier congolais. « L’organisation de cette journée portes ouvertes a été initiée aux fins d’apporter un meilleur éclairage à l’opinion en matière de gestion d’infrastructures routières », a précisé le ministre de l’Équipement et des Travaux publics, Émile Ouosso. En effet, avec un réseau routier national de 17 300 kilomètres, soit 5 445 kilomètres de routes dites nationales tel que défini par le plan national des transports, 2 333 kilomètres de routes départementales, et 9 522 kilomètres de routes dites d’intérêt local ou rural,  la République du Congo ne dispose à ce jour que 1 675 kilomètres de routes bitumées.

Déclencheur de développement, la route favorise à la fois l’accroissement des échanges économiques et facilite la mobilité des personnes et des biens. C’est ainsi que, conscient de son importance pour les sociétés et les individus, le gouvernement place la route en première ligne des problématiques. « Connecter les différents départements du Congo par la route d’une part, les bassins de production aux grands centres de consommation d’autre part, est l’objectif principal de l’action de notre gouvernement. Celui-ci s’y emploie avec méthode à travers un vaste programme d’ouverture, d’aménagement et de revêtement des différents tronçons routiers », a indiqué Florent Ntsiba, ouvrant ladite journée. En vue d’y parvenir, un plan national des transports a été mis en place par  le gouvernement congolais. Grâce ce programme, plus de 5 000 k de routes en terre praticables toute l’année ont été, depuis 2010, ouvertes à la circulation dans différents départements du pays.

Bitumer 1 341 kilomètres à l’horizon 2015

C’est l’objectif que se sont assigné les services des Travaux publics pour densifier le réseau routier congolais qui aspire à atteindre près de 3 000 kilomètres de routes bitumées. Cet objectif fera du Congo un des pays d’Afrique disposant d’un réseau routier bitumé quelque peu satisfaisant, 16% contre 9,50% à ce jour. Dans cette perspective, l’ambition des autorités congolaises est d’interconnecter les départements, relier les grands centres urbains et ouvrir les bassins de productions aux centres de consommation.

La journée portes ouvertes a été pour les participants l’occasion de s’informer sur les missions et l’organisation du ministère de l’Equipement et des Travaux publics, se faire une idée sur les repères historiques des travaux publics et ses perspectives, comprendre la mission et l'organisation du fonds routier, et appréhender le contrôle puis la surveillance des travaux par le bureau de contrôle des Bâtiments et des Travaux publics.

Ces présentations, qui ont fortement éclairé l’opinion des participants, étaient le moment propice pour rappeler à tous le rôle à jouer dans la gestion des routes. À terme, une série des recommandations a été formulée en vue de rendre plus dynamique l’action des Travaux publics sur le terrain. Ces recommandations appellent entre autres à la mise en œuvre des mécanismes de financement nécessaires afin de permettre à la direction générale du Fonds routier d’être à la hauteur de sa mission, qui consiste à financer la construction des routes et à rendre plus visible et performant le bureau de contrôle des Bâtiments et des Travaux publics.

De même, elles exhortent les autorités départementales, notamment les préfets, les maires ainsi que les présidents des conseils départementaux à élaborer un plan de développement routier urbain selon leur zone de compétence.

Guy-Gervais Kitina

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : L'ouverture de la journée portes ouvertes par le ministre Florent Ntsiba (au centre). (© Adiac/G.-G. Kitina) Photo 2 : Ouverture d'une route en terre dans la Lékoumou. (© Adiac/G.-G. Kitina) Photo 3 : Les délégués à la journée portes ouvertes. (© Adiac/G.-G. Kitina)