Unicongo dresse son bilan 2014

Mardi 25 Novembre 2014 - 18:20

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo) a organisé le 25 novembre son assemblée générale ordinaire et annuelle, pour faire un bilan du travail réalisé durant l’année 2014 au secrétariat général ainsi que dans les fédérations qui la composent.

Le secrétariat général d’Unicongo, a eu dans son agenda six dossiers : la préparation de la Loi de finance 2015 ; la dette intérieure ; les contrôles de l’administration ; les douanes/transit ; le projet de loi réglementant l’activité industrielle  et la révision des conventions collectives et sujets liés.

Sur le premier point, il a été relevé le problème de la facture sécurisée pour laquelle il a été demandé sa suppression ou la prise en compte des suggestions d’Unicongo. En effet, les problèmes de désaccord concernaient le coût du sticker à 40Fcfa par facture, la restriction de la mesure à quelques entreprises ; l’application des sanctions pendant la période expérimentale, et l’extension des sanctions à la non déductibilité de la taxe sur la valeur ajoutée.

Les contrôles intempestifs des services de l’administration ont été épinglés. A ce sujet, Unicongo pense que malgré les efforts du gouvernement pour l’amélioration du climat des affaires, ces contrôles se présentent en véritable tracasserie pour les entreprises. Ils constituent un risque permanent d’insécurité juridique.

S’agissant du projet de loi réglementant l’activité industrielle, Unicongo indique ne pas avoir été consultée par le ministère en charge de la question, alors que ce projet porte de nombreuses interférences avec les lois existantes.

Par ailleurs, l’assemblée générale ordinaire annuelle d’Unicongo a été une occasion pour les 11 fédérations affiliées de présenter leur rapport d’activité. En exemple, le secteur de téléphonie mobile représenté par la fédération Télécom-NTIC souffre énormément du manque de compétence dans les domaines techniques. Il est aussi victime du harcèlement des administrations qui les considèrent du secteur « très riche ».

La fédération hôtellerie-restauration connait elle aussi des difficultés. Le secteur est confronté au développement effréné de l’informel qui développe une concurrence déloyale affectant l’activité des entreprises formelles.

Les Bâtiments et travaux publics sont l’une des plus grosses fédérations de l’Unicongo. Ils ont comme particularité l’Etat pour principal client. Le secteur se développe au rythme de la municipalisation accélérée et de la construction des infrastructures de base sur tout le territoire national.

La rareté des ressources humaines spécialisées, un handicap

Cependant, ce secteur est principalement confronté au non-paiement de la dette publique entachant sur le fonctionnement des entreprises et de la sous traitance. Aussi, à l’instar des autres secteurs économiques du Congo, la rareté des ressources humaines dans le domaine technique est également un handicap. Pour y remédier, le projet CEFA, pour la formation des ouvriers qualifiés dans les métiers du bâtiment en partenariat avec le ministère de l’enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi avec l’appui financier de l’agence française du développement.

La fédération Agri-Forêt a pour membres les sociétés d’exploitation forestière dont cinq sont installées au Nord Congo. Dans le sud est enregistré qu’un seul adhérent faisant véritablement de l’agriculture. L’autre s’est converti dans le transport routier et la distribution exclusive au Congo des marques Shantui et Sinotruk à cause de l’épuisement de la ressource en bois de la partie de la forêt qu’il occupait.

Concernant les dossiers de la fédération des mines solides, le bilan reste  relativement mitigé. Certains dossiers ont connu des avancées significatives au niveau national. On note : 3 conventions d’exploitation, 1 permis d’exploitation, une meilleure concertation des miniers sur les infrastructures, la signature prochaine d’un protocole d’accord avec l’arpce (agence de régulation des postes et communication électronique), une participation active au Pade (projet d’appui à la diversification économique).

Les sociétés minières ont du mal à trouver des financements pour leur projet suite à la fragilité de l’économie mondiale. L’impact des cours des matières premières influent sur le financement des projets. Autres difficultés énumérées : la notion de superposition des droits ; les négociations difficiles, en particulier sur les infrastructures de transports ; la volonté du gouvernement de modifier le code minier ; les contrôles de l’administration.

Un dernier rapport dans la liste des présentations, celui de la fédération pétrole. Les membres qui la composent évoluent dans le domaine de la recherche et la production des hydrocarbures. En matière d’exploration, plusieurs permis ont fait l’objet d’études et de travaux. Des acquisitions sismiques réalisées puis onze puits d’exploration et d’appréciation forés et un nouveau découpage du domaine minier en cours de réalisation.

La baisse de la production pétrolière est constatée depuis 2011

La production annuelle opérée en 2013 est de 88 337 906 barils, soit une production moyenne de 242 022 barils par jour. Le débit moyen en 2014 est de 269 000 barils par jour. La baisse de la production constaté depuis 2011 est essentiellement due au déclin de plusieurs champs, au retard dans le lancement des travaux prévus en 2013 et 2014, aux arrêts de puits, aux abandons de champs et au manque de promotion des zones libre dans le bassin côtier.

Les sociétés de cette fédération ont poursuivi leur politique de recrutement, mais rencontrent des difficultés pour faire face à leurs besoins en personnel spécialisé. En marge de l’activité pétrolière, les sociétés ont poursuivi leurs politiques de soutien aux activités communautaires.

Des relations avec les administrations, comme toutes les fédérations, celle-ci observent la récurrence des contrôles administratifs de tout genre, occasionnant des contentieux ayant pour conséquence la détérioration du climat des affaires au Congo. Les opérateurs pétroliers n’ont toujours pas pris connaissance du projet de code des hydrocarbures.

Notons que cette assemblée générale s'est tenue en présence du président de l'Unicongo, Christian Barros, qui ademandé à l'assistance de rendre un hommage, au vice président de l'Union, Alphonse Missengui, qui venait de perdre son outil de travail dans un incendie ravageur.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

photo: l'assemblée générale, photo Adiac