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Viabiliser les stades omnisports

Samedi 4 Mai 2024 - 19:20

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Que l’on veuille ou non, la municipalisation accélérée tournante a été l’ultime moyen qui a permis aux douze départements du pays de se doter des stades omnisports dignes de ce nom. Et cela a été une liesse populaire lors de la célébration chaque année de la fête de l’indépendance, le 15 août, quand des Congolais suivaient en direct des différents matches qui se jouaient dans ces infrastructures sportives nouvellement construites.

Mais hélas ! Certains de ces stades sont en train de perdre leur usage par le manque d’initiatives pouvant leur permettre d’accueillir de nombreuses activités socio-sportives ou socio-culturelles. Pourquoi ces différents stades ne sont-ils pas rendus utiles pour des activités d’ordre sportif ou culturel afin qu’ils soient viables voire rentables ?  Il est quand même triste de voir ces stades départementaux se transformer en brousse, abandonnés à leur triste sort.

Pourtant, ce ne sont pas des activités sportives et culturelles qui manquent au niveau national ou local pour rendre ces stades viables. Encore que le sport, ce n’est pas seulement le football. On peut citer, entre autres, le nzango, le tennis, le taekwondo, le judo, la boxe, le karaté, l’athlétisme, les différents sauts, notamment en longueur et en hauteur, la lancée du poids, l’acrobatie, le volley-ball, le handball, le mwuana-foot …

Et on peut ajouter à ces sports les multiples activités culturelles saisonnières ou quotidiennes, notamment les élections miss, les salons inter-départementaux du livre, les festivals de danse, les compétitions rituelles, les croisades religieuses, les campagnes de tout genre, les excursions académiques ou scolaires, des conférences-débats, des salons agricoles ou artisanaux, etc.

Comme on le voit, ces infrastructures socio-sportives, au lieu qu’elles soient en chômage, peuvent être transformées dignement en lieux de brassage socio-culturel, bien entendu que leur location nécessiterait des modestes frais qui permettront à la fois leur entretien et leur rentabilité. A partir de ces stades, une rentabilité certaine peut voir le jour, il suffit de créer des activités dont l’entrée est payante.

Un adage populaire dit « un acquis vaut mieux que deux tu l’auras ». Il est donc clair que si ces infrastructures n’étaient pas construites, on devait continuer à condamner les décideurs d’abandonner nos départements. Ces infrastructures étant déjà acquises, nous devons coûte que coûte les viabiliser et les rentabiliser, nous autorités sportives et culturelles nationales et locales.

Une interrogation assez simple nous vient à l’esprit, pourquoi ce ne sont qu’à Pointe-Noire et à Brazzaville que des activités socio-sportives et socio-culturelles d’envergure sont organisées ? Les stades de Ouesso, d’Owando, d’Ewo, de Djambala, de Kinkala, de Sibiti, de Madingou ou de Dolisie ne peuvent-ils pas accueillir ces salons et festivals nationaux de tout genre ? Des jeunes qui ont des potentialités sportives et habitant nos différents départements, par manque de compétitions sportives locales, pourront les perdre.

A bon entendeur, salut !

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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