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Et la production agro-pastorale et halieutique…

Samedi 3 Août 2024 - 18:17

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On ne le dira jamais assez, « un homme qui ne produit pas ce qu’il doit consommer n’est pas libre ». Ce billet d’humeur soulève la problématique de la production locale en matière agro-pastorale et halieutique, car l’une des causes de la vie chère dans nos villes et de l’inflation incontrôlée des produits au niveau de nos marchés, c’est l’insuffisance de la production en interne.

Ce constat étant fait, il est question que des sommités intellectuelles tant nationales qu’internationales des questions agronomiques qui voudraient aider le Congo à faire face à l’insuffisance des produits agricoles, pastoraux et halieutiques dans nos marchés créent des stratagèmes pouvant amener à lutter efficacement contre la vie chère. Une fois les marchés garnis en produits agricoles et/ou halieutiques, cela réduirait le coût élevé des denrées alimentaires et autres produits locaux.

Des exemples à imiter naissent dans certains départements du pays, mais la production est totalement insuffisante. D’où la disparité inacceptable et inconcevable des prix desdits produits sur le territoire national. Or s’ils étaient en abondance, que l’on soit à Djambala dans les Plateaux, à Madingo-kayes dans le Kouilou, ou à Owando dans la Cuvette, ils auraient sensiblement les mêmes coûts. 

On parle de plus en plus des jeunes qui devraient avoir une connaissance soutenue dans le « montage » des projets afin que des banques locales voire sous-régionales les financent. Mais là, il y a un évident problème, car nombreux sont des jeunes qui travaillent en individualité et ce n'est pas facile pour eux d'être financés. C’est une réelle pesanteur « cognitive » et un frein parce que cela ne permet pas du tout aux banques de les financer. C’est cela la triste réalité que l’on veuille ou non. Ne dit-on pas que « l’offre suffisante baisse les prix ? ». Mais comment ces prix peuvent-ils baisser si la production continue d’être « squelettique » et « rudimentaire » ?  

Il devient urgent que l’agriculture que pratiquent de nombreux jeunes dans les villages ainsi que leur pêche rudimentaire cèdent la place à une modernisation des techniques afin que les marchés soient garnis en produits locaux de tout genre. Mais le vrai problème, c’est de les mettre ensemble, de les former et de leur offrir des moyens financiers et une logistique adéquate leur permettant de mieux exercer leurs activités. 

Il est clair que la terre, la forêt et les eaux, avec des jeunes bien formés et le capital qu’il faut, le tout couronné d’un suivi cartésien, participeront à une montée fulgurante des produits locaux dans des marchés. Ce qui freinera l’inflation des prix.

 

 

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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