Vie des partis : l’opposition congolaise propose une transition politique

Jeudi 3 Décembre 2015 - 18:09

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Au cours de leur meeting en salle  organisé le week-end passé au siège de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale  à Diata (Makelekelé), l’Initiative pour la démocratie au Congo (Idc) et le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance politique(Frocad) ont sollicité du pouvoir de Brazzaville, l’organisation d’un dialogue national  sur la gouvernance électorale sous la supervision de la communauté internationale.

Parmi les orateurs à cette activité  se trouvait l’ancien ministre des finances Mathias Dzon qui a rejeté la Constitution du 6 novembre 2015 avant de proposer  une transition politique qui  sera  dirigée, selon lui,  par une personnalité neutre  qui ne se portera pas candidat à l’élection présidentielle de 2016.

 Il a, en outre, déploré le fait que le Congo se trouve actuellement sous l’empire de deux Constitutions. « Cet état de fait place le pays dans un imbroglio juridique grave. Nous devons réparer ce préjudice. Il ne nous honore pas », a-t-il déclaré.

Prenant la parole à son  tour, l’ancien ministre André Okombi Salissa qui a relevé , en passant, le fait que plusieurs militants de l’opposition sont illégalement détenus dans les commissariats de police de Brazzaville et de Pointe-Noire , a informé l’auditoire que l’Idc et le Frocad ont engagé des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces arrestations  qu’il  a jugées arbitraires,  et des morts du 20 octobre,  auprès  de la Cour pénale internationale.

De son côté, le coordonnateur national du Frocad, Pascal Tsaty Mabiala a informé leurs militants que devant la surdité du pouvoir, l’opposition se   propose d’organiser, courant mois de décembre 2015,  des actions « fortes » qui vont  le contraindre  à convoquer un  dialogue national  au cours duquel les deux parties débattront de la gouvernance électorale, dont les points essentiels, a-t-il insisté, sont la révision des listes électorales et l’instauration de la biométrie, sous l’œil vigilant, a-t-il dit, de la communauté internationale.

« Nous invitons le pouvoir au ressaisissement. Nous avons le Congo en partage et l’aimons tous. Nous devons nous asseoir pour discuter et s’entendre sur l’amélioration des conditions d’organisation des élections politiques populaires. C’est la seule voie de sortie de l’imbroglio dans lequel se trouve le pays actuellement », a-t-il déclaré.

  De son côté, l’ancien ministre du commerce, Claudine Munari a exhorté les femmes de l’Idc et du Frocad à plus de vigilance et d’ardeur pour amener le pouvoir à comprendre que l’avenir du pays se trouve dans la mise en place d’une Commission électorale véritablement indépendante et l’introduction de la biométrie dans le système électoral. Elle s’est appuyée sur l’exemple du Burkina Faso qui vient d’organiser, selon elle,  un scrutin libre et transparent.

Prenant la parole à son tour, Clément Mierrassa, a démontré que le Président de la République ne peut pas nommer un premier ministre sur la base de la Constitution à partir de laquelle il n’a pas prêté serment.

Il a noté, en outre,  que l’article 244 qui dispose que « les institutions élues, issues de la Constitution du 20 janvier 2002 continuent de fonctionner jusqu’à leur terme », coince, par ce fait, le chef de l’Etat de nommer un premier ministre comme le prévoit la nouvelle Loi fondamentale.  

 

Roger Ngombé

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